Chère lectrice, cher lecteur,
Je me suis rendu l’autre jour dans ma boutique habituelle spécialisée dans la vente de miel. Et avant que nous continuions, je dois vous prévenir :
Sur le miel, je n’ai aucune impartialité.
Cette boutique est l’une de mes préférées, car même à l’époque où je commençais à travailler (et où je ne roulais pas sur l’or), je pouvais en sortir avec un produit délicieux, et de qualité optimale.
Cela fait tellement longtemps que j’y vais que je connais les vendeuses par leur prénom. Et d’ailleurs, l’une d’elles, qui se prénomme Christelle, m’a annoncé la dernière fois :
« Louis, je vous ai vu sur YouTube, ça m’a fait tout drôle ! »
Sauf que j’y rentre la semaine dernière, et alors qu’il s’agissait d’un jour de canicule, j’y vois Christelle, fort ennuyée, et je lui demande si tout va bien…
Elle me dit sur son ton habituellement enjoué : « Oh, pas de souci, Monsieur Volta, c’est que… par cette chaleur, personne ne rentre ici ! »
Hélas la consommation de miel reste associée à l’hiver… À tort, car si vous connaissiez les bienfaits du miel, vous aussi, vous le consommeriez beaucoup plus en été !
Enfin, j’avais toute la boutique pour moi, et j’en profitai pour demander à Christelle de me faire un petit cours sur les abeilles et leurs produits. Et je tiens à la remercier pour sa patience !
Une « cure » de miel en été : incontournable
L’hiver, on se rue sur le miel parce que ça nous permet de faire des thés et des tisanes au goût exquis.
En outre, le miel est antiseptique, antibactérien, bon pour l’immunité : toutes raisons qui justifient son emploi durant la saison froide.
A cet égard, je ne peux que vous recommander également la propolis. Il s’agit d’un autre produit de la ruche, quoique bien plus rare et plus onéreux.
La propolis est tellement antibactérienne et antiseptique qu’elle pourra avoir raison de la plupart de vos maux de gorge, et surtout des pharyngites.
La pharyngite, c’est quand votre gorge est infectée, mais tellement profondément qu’il est presque impossible d’atteindre la zone attaquée, celle-ci se situant derrière vos amygdales.
Le spray à la propolis est idéal dans ces moments-là, parce qu’il permet d’aller aussi loin que nécessaire et qu’il s’occupe de vos infections de la gorge mieux encore qu’un bain de bouche !
Il n’est pas inutile d’en prendre un avec vous si vous partez en vacances dans un endroit où il fait frais le soir, ou dans lequel il y a trop d’air conditionné par exemple.
Mais pour l’été, le miel devrait vous suffire, d’autant qu’il est moins sucré que le sucre tout en ayant le même pouvoir sucrant, mais surtout…
Il est aphrodisiaque !
Alors, bien sûr, je comprends votre scepticisme… mais c’est simple, il vous suffit d’essayer, à base de 3 cuillerées de miel par jour, vous m’en direz des nouvelles !
Le miel le plus sexy du monde
Ce miel est peut-être le plus cher qui soit, mais il séduit aujourd’hui de nombreux clients. Il s’agit du miel de manuka, un arbre originaire de Nouvelle-Zélande.
Le miel que je trouve dans ma boutique est appelé MGO 514+ : il s’agit de son indice (extrêmement élevé) en méthylglyoxal, qui permet d’évaluer ses propriétés anti-bactériennes.
Certaines personnes en prennent pour soigner des problèmes métaboliques ou immunitaires gravissimes. Parmi lesquels des infections de longue durée.
Il s’agit d’un produit très précieux, aussi précieux que le manuka, une variété d’arbuste particulièrement rare, qui ne fleurit que 4 à 6 semaines par an entre novembre et janvier.
Si vous en prenez, ce miel donnera un coup de fouet à votre libido autrement plus puissant que les miels trafiqués pour être rendus aphrodisiaques.
Et si le miel de manuka est un peu cher pour vous (ce que je conçois), sachez que le miel de thym, riche en zinc, fait lui aussi parfaitement l’affaire ! Car le zinc active la spermatogénèse.

Cependant, les qualités aphrodisiaques du miel ne sont pas réservées aux hommes, même s’il permet de garder un bon niveau de testostérone, l’hormone masculine, notamment en régulant le niveau d’insuline.
Pour les femmes, il stabilise l’humeur et l’équilibre hormonal par la richesse de ses nutriments et par la présence d’œstrogènes végétaux, qui sont des hormones féminines naturelles.
Ainsi, grâce au miel, l’été restera pour vous une saison chaude, quel que soit le temps qu’il fait…
Faites attention quand vous choisissez votre miel
Pour ma part, je reste un adepte de ma petite boutique Famille Mary (c’est son nom) car elle me fournit toujours des miels de la meilleure qualité.
Non sponsorisé.
J’ai une préférence pour les miels de bruyère et de thym, mais aussi de romarin. J’aime bien alterner entre eux.
Cependant, je reconnais que c’est une attitude de citadin. Si vous habitez un peu plus près de la campagne, rien ne vous empêche d’aller acheter votre miel directement chez l’apiculteur !
Christelle m’a appris qu’il y avait deux principaux composants dans le miel : le miellat et le nectar.
Le nectar est une excrétion de fleurs que les abeilles vont butiner ; le miellat est une excrétion de petits insectes qui se nourrissent de la sève des arbres, et dont les abeilles se servent aussi pour faire le miel.
Les critères d’un bon miel :
- Pas plus de 20 % d’humidité[1]
- Plus de 45 % de fructose pour moins de 60 % de glucose
- Une activité de la diastase, une enzyme produite par les abeilles, de plus de 8 unités « shade »
- Pas d’excès d’acidité
- Pas de fermentation (qui se ressent au goût sous forme de bulles, à partir de 0,3 g/kg de glycérol)
- Pas d’adultération par adjonction de sirops – pour éviter cela il faut quantifier la turanose, un sucre spécifique au miel, qui ne doit pas être inférieur à 0,5 % dans la composition.
- La teneur en néonicotinoïdes, ces insecticides tristement célèbres, et dont il apparaît de plus en plus évident qu’ils ont contribué à la chute des populations d’abeilles.
Les miels de supermarché examinés par 60 millions de consommateurs ont tous plutôt brillamment passé les tests et répondu aux critères énumérés ci-dessus, même des miels de très bas prix.
Il n’y en avait qu’un seul, qui est passé au-dessous de la moyenne à cause de la présence de néonicotinoïdes interdis en France.
C’est réellement étonnant, quand on sait que, selon une enquête de la Commission européenne, 46 % des miels analysés parmi ceux vendus en UE, étaient adultérés par adjonction de sucre – en particulier les miels venus de Chine.
Il faut croire que les critères de qualité en France restent très élevés – mais faites attention pendant vos vacances !
Testez vos miels !
Pour ma part, j’aime aller dans ma petite boutique parce que j’ai le choix entre les différents miels, et au goût, je n’ai pas l’impression d’avoir trouvé ailleurs meilleure qualité, sauf peut-être le miel d’acacia de Hongrie.
L’avantage de ce type de boutiques, c’est de pouvoir apprendre quelle est la plante qui correspond le mieux à votre humeur, à vos attentes en termes de goût, et même à vos besoins santé.
Je suis en effet de ceux qui ont une cuillère spéciale pour le miel, en bois, et qui considèrent que leur miel est l’équivalent d’une cure phytothérapeutique.
Je pense très sérieusement qu’il donne le « la » de votre santé en agissant sur le fond : ce que les naturopathes appellent le « terrain ».
Si je fais en hiver une cure à base de tisane au thym, j’accorde ma consommation avec mon miel pour éviter les interactions. Mais ce n’est qu’un conseil de puriste – faites comme vous l’entendez !
En France, l’appellation « mille fleurs » a disparu, car il s’agissait de faire valoir les miels produits avec le nectar de toutes les fleurs qui se trouvaient dans le rayon habituel de 3 kilomètres autour de ruche…
Il s’agit donc d’un miel de mélange, assez quelconque.
L’appellation a été réduite au terme de « miel de fleurs » en France, mais en Italie par exemple, non seulement le terme « mille fleurs » est conservé, mais vous trouverez des restaurants qui l’utilisent pour faire joli !
Si le miel n’était pas aussi généreux en bienfaits, personne n’essaierait si souvent de le contrefaire ou de le promouvoir sans grande probité.
Et vous, quel est votre miel préféré ? N’hésitez pas à me raconter comment vous le consommez dans les commentaires – et même, quelles recettes il vous inspire !
N’hésitez pas à partager cette lettre avec vos proches amateurs de miel !
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta