Chère lectrice, cher lecteur,
Le 12 mars 2022 mourait une petite fille, Emmy Marivain, à l’âge de 11 ans, après 7 années de cancer.
Le fait, assez révoltant en soi, l’est plus encore quand on en connaît la cause, qui était totalement évitable.
En effet, le 9 octobre 2024, Emmy Marivain devint la première enfant dont le décès fut reconnu par le Fonds d’indemnisation des victimes de pesticides (FIVP).
Cet organisme admet « le lien de causalité entre la pathologie [d’Emmy] et son exposition aux pesticides durant la période prénatale ». Et pas à n’importe quels pesticides…
Sa mère, Laure Marivain, a été fleuriste durant sa grossesse et après, exposant sa fille à des quantités intolérables d’intrants chimiques fortement toxiques.
Les fleuristes devraient porter un masque à gaz…
En effet, non seulement les fleurs viennent souvent de pays exotiques ou pratiquant l’agriculture intensive, comme les Pays-Bas – mais surtout leur teneur en pesticides est beaucoup moins surveillée que pour les comestibles…
Une situation qui a enfin montré combien cette profession a priori sans danger – celle de fleuriste – pouvait finalement devenir mortelle.
Il semblerait, comme nous indique l’article du Monde consacré à ce sujet, que les cancers chez les fleuristes, parfois foudroyants, soient désormais monnaie courante.
Une situation scandaleuse… et qui n’est pas non plus sans conséquences sur les consommateurs, c’est-à-dire sur vous et moi.
Pensiez-vous courir un danger lorsque vous offrez ou lorsque vous recevez des fleurs ? Auriez-vous imaginé respirer un parfum mortel, simplement en arrivant dans un bel intérieur agrémenté d’un bouquet ?
Faites-moi part de vos impressions en commentaire !
15 ans déjà
Un rapide calcul nous montre que l’exposition prénatale de la petite Emmy s’est faite il y a 15 ans. Et ce n’est que maintenant que nous prenons conscience de la dangerosité des fleurs, tant pour les professionnels que pour nous-mêmes, les consommateurs…
Combien avez-vous déjà respiré de pesticides cancérigènes pour un bouquet qui inspire la gentillesse, l’attention, la délicatesse, voire l’amour ?
D’autant qu’il y a en moyenne 10 fois plus de pesticides dans les fleurs que dans les aliments !
Des proportions qui ont doublé en 10 ans, entre la précédente étude de 60 millions de consommateurs et celle, récente, du magazine Que Choisir.
Cette dernière a relevé que 2 bouquets sur 3 présentaient des résidus de pesticides interdits dans l’Union européenne. Et quand l’UE interdit des pesticides, c’est que leur nocivité est très solidement avérée…
Les pires pesticides qui soient ?
Rappelons à ce titre que la maladie de Parkinson est désormais reconnue comme une maladie professionnelle agricole, à laquelle sont exposés ceux qui utilisent régulièrement les pesticides autorisés.
Donc quant à ceux qui ne sont pas autorisés en Europe, comme l’atrazine… il vaut mieux que vous n’y soyez jamais exposé.
Comment ? En privilégiant le label Fleurs de France par exemple, qui implique l’usage nettement plus raisonné des pesticides, ou encore les fleurs biologiques « AB ».
Quitte à faire plaisir, autant de pas vous empoisonner ou empoisonner ceux que vous aimez !
N’hésitez pas à commenter et à transmettre cette lettre à vos amis.
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta