Cash, réduction des produits : faut-il dénoncer ? 

Chère lectrice, cher lecteur, 

Comme tous les gens de ma génération, j’ai été élevé dans le culte de la Résistance française, avec ce mot d’ordre : 

« On ne balance pas »

D’ailleurs, à moins de me retrouver confronté à une arnaque manifeste, jamais je ne note négativement un commerçant sur internet. 

Je considère que tout un chacun peut faire des erreurs, et je ne condamne jamais quelqu’un sur un comportement particulier. On parle du gagne-pain d’un être humain. Et tout le monde doit avoir le droit de s’améliorer sans voir sa réputation ternie à jamais. 

Telle est ma ligne de conduite, et je n’en ai jamais varié. 

Même quand quelqu’un a un comportement qui est hors-la-loi, s’il ne nuit pas directement (à moi ou à quelqu’un d’autre), je ne le dénonce pas, car je considère qu’il peut s’amender – quitte à lui faire moi-même la leçon. 

Et pourtant, je me retrouve aujourd’hui devant un dilemme cornélien, ou plutôt deux dilemmes qui remettent profondément en cause mon éthique personnelle – et je suis sûr que vous y avez été confrontés vous aussi. 

Il s’agit du refus du paiement en espèces et de la réduflation – le rétrécissement progressif de la quantité d’un produit du supermarché sans réduction de son prix. 

Le paiement en espèces devrait être constitutionnel

L’argent liquide représente une liberté fondamentale. 

Celle de pouvoir jouir des fruits de son travail et de pouvoir consommer sans être tracé informatiquement, sans être surveillé, politiquement ou commercialement. 

Hélas, on ne compte plus le nombre de nouvelles boutiques qui, dès l’ouverture, refusent le cash. 

Pour de prétendues raisons de sécurité, pour complaire surtout aux grandes entreprises de cartes bancaires, et parce que cela permet d’embaucher du personnel inapte au calcul mental… 

Quand ce ne sont pas des festivals payés avec vos impôts qui imposent ce genre de méthodes illégales. Car PAYER EN CASH EST UN DROIT.  

Mon ami ne pouvait même plus manger 

L’un de mes amis se moquait de moi en me voyant payer systématiquement en espèces… 

Jusqu’au jour où la banque lui a prélevé une somme importante en fin de mois : il n’avait même plus assez pour s’acheter un paquet de pâtes ! Et puisque c’était le week-end, impossible de joindre son banquier… 

L’argent liquide est un pouvoir que vous avez dans votre main, et pour l’utiliser, vous n’avez rien à demander à quiconque. 

D’autant que les banques considèrent que votre argent, c’est en fait le leur… Essayez d’obtenir dans la journée la totalité de ce que vous avez sur votre compte, juste pour voir ! 

Pour ma part, même si j’abhorre cette pratique de tout mon être, je me suis abstenu de dénoncer les commerces qui refusent le cash.

BOYCOTTONS les anti-cash

Par contre, je BOYCOTTE

Et je vous incite à boycotter ces commerces. Ils veulent vous retirer votre liberté. Et vous inféoder à des systèmes bancaires qui entendent avoir un pouvoir sans limite sur vos vies. 

Parlez-en autour de vous. 

D’ailleurs, ces commerces, je les vois assez souvent fermer les uns après les autres. 

Ils s’appuient sur une clientèle qui ne paie qu’en carte, et qui s’avère pour le moins volatile, sinon capricieuse… Tandis que la fidélité d’un public qui paie comptant… ça compte ! 

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires, j’ai hâte d’avoir votre avis sur ce sujet.

Quand votre portefeuille est maltraité, ça s’appelle… 

Le terme officiel ? Réduflation. Je préfère utiliser le terme français, ne comptez donc pas sur moi pour écrire « shrinkflation » (du verbe anglais shrink : réduire ; et inflation, qui désigne l’augmentation des prix).  

Mais vous avez bien compris l’idée, je pense : il s’agit de réduire les quantités sans réduire les prix de façon à vous faire croire que ceux-ci n’augmentent pas. 

Parfois, c’en est presque devenu comique. 

Ainsi, il y a trente ans, lorsqu’ont été lancées sur le marché les glaces « Magnum », leur nom signifiait bien qu’il s’agissait d’esquimaux géants. (magnum signifiant « grand » en latin) 

Désormais, elles sont tellement petites qu’on devrait les appeler « mignonnes » ! Leur prix, toutefois, n’a pas diminué, comme vous pouvez vous en douter… 

D’ailleurs, les modèles les plus audacieux de chez Magnum, comme le chocolat avec double enrobage, ont disparu de la circulation, de même que la plupart des esquimaux au chocolat des autres marques… 

On savait que le prix du chocolat avait augmenté, mais est-ce que ce serait aussi le cas de l’arôme industriel et du colorant chocolat ? Il faut croire ! 

Les supermarchés sont des maisons de poupées 

Il y a quelques années, la même marque Magnum avait lancé la glace au chocolat rose – ce fameux 4e type de chocolat à la formule secrète…

Mais ce qui n’est pas resté secret, c’est le fait que la glace se mangeait en trois bouchées ! 

Je connais peu de gens qui aient longtemps insisté pour acheter à prix d’or des quantités aussi dérisoires – et pour des qualités gustatives loin d’être à la hauteur du battage médiatique orchestré autour de ce produit. 

Seulement la réduflation ne touche pas uniquement les friandises, mais d’autres éléments a priori bien plus utiles à votre vie comme la lessive ou le savon liquide par exemple. 

Et surtout, il est HORS-LA-LOI ! 

Du moins est-il hors-la-loi de faire passer le même baril de lessive de 5 à 4 kg pour le même prix, ou encore de faire diminuer la quantité contenue dans un flacon de savon liquide de 10 ou 20 % sans le mentionner… 

L’entourloupe sans fin 

Ne pas indiquer nommément ces pratiques commerciales est donc hors-la-loi depuis le 1er juillet 2024, soit depuis près d’un an. Et il revient aux supermarchés de signaler les produits qui procèdent à ce genre de filouterie. 

Sauf qu’aucun supermarché français ne s’est jamais livré à un tel signalement. 

D’une part parce que cela coûte fort cher – il faut payer des gens pour déceler la pratique, dessiner des panneaux, les placer… Et d’autre part, parce que cela jette une forme de discrédit sur les marques concernées.

Or un supermarché, même le discount le plus humble, s’enorgueillit de proposer des marques connues (ou d’en faire connaître de nouvelles) comme garanties de qualité

De ce fait, « signaler » des marques qui se livrent à des procédés déloyaux pour le consommateur, cela revient pour les grandes enseignes à :

  • déconsidérer leur propre achalandage, 
  • se brouiller avec les marques en question (et les milieux de l’agro-alimentaire et des détergents sont petits), 
  • faire peser le soupçon de valoriser leurs propres produits au détriment de ceux des marques traditionnelles (d’autant que ces enseignes ne « stigmatiseront » jamais leurs propres produits)

Cette loi, en essayant d’obliger les distributeurs à faire preuve de plus de clarté, a donc fini par se rendre inapplicable, vous laissant plus que jamais devant des flacons et des emballages qui rétrécissent. 

La délation n’est pas la solution 

Je pourrais bien vous enjoindre à boycotter les marques en question ou les supermarchés, mais ce serait inutile. De même que rendre illégale la réduflation. 

D’un côté, les marques contournent déjà le problème en changeant les formules ou les produits, de façon à ce que les marchandises sur lesquelles on réduit les quantités ne soient presque jamais exactement les mêmes. 

Et d’autre part… c’est un pansement sur une jambe de bois. 

En effet, il ne vous aura pas échappé qu’avec la désindustrialisation, c’est l’économie qui s’effondre – et en France, ce processus est plus sévère que partout ailleurs en Europe. 

Car l’industrie est la production de richesse par excellence, la transformation de matières premières en produits de consommation. 

Nous vivons dans une économie désindustrialisée et comme toutes les autres, elle voit la valeur de sa monnaie se désagréger et les prix monter sans arrêt…

Dans une économie qui va bien, les entourloupes des industriels disparaissent avec l’émergence d’industriels plus fiables, et de nouvelles marques.

Donc, avant de faire en sorte que les lois régulent la consommation, il faudrait d’abord faire des lois qui favorisent le pouvoir d’achat. 

N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires. 

Au plaisir de vous lire ! 

Louis Volta 

Sources [1]  https://www.economie.gouv.fr/actualites/reduflation-shrinkflation-nouvelles-obligations-information-consommateurs – « Réduflation : de nouvelles obligations dès le 1er juillet pour informer les consommateurs », site du Ministère de l’économie et des finances, 4 juillet 2024. 

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