Chère lectrice, cher lecteur, l’heure est grave.
J’aurais préféré vous écrire une newsletter drôle ou émouvante, et ne pas me laisser emporter par la colère, mais je n’ai pas le choix.
Le 14 octobre, la commission européenne soumettra les Etats de l’Union au vote pour mettre en place un dispositif liberticide, qui s’appelle CHAT CONTROL.
Laissez-moi vous présenter brièvement cet assassinat légal de la démocratie.
Chat control consistera à abolir le secret des correspondances, comme lors de la première guerre mondiale, mais aussi le secret médical, la confidentialité avocat-client et le secret des affaires.
Rien que ça. Une surveillance généralisée et permanente de vos faits et gestes.
L’utilisation de votre Whatsapp, de vos SMS, de vos mails, de vos conversations : tout sera passé au peigne fin en temps réel par des logiciels.
En gros, vous n’aurez plus de vie privée.
Mais j’entends déjà certains me dire : « je n’ai rien à me reprocher ».
Si cela fonctionnait comme ça, ce serait trop simple…
Votre vie privée, c’est vous
Quand vous vivez sous un régime qui vous surveille tout le temps, c’est qu’il a tout pouvoir sur vous.
Si vous avez la capacité physique ou financière de lui résister, alors il vous trouvera quelque chose à vous reprocher. Car il ne supporte pas l’idée qu’on lui résiste, et il fera tout pour vous soumettre.
Et si vous pensez que vous n’aurez jamais quoi que ce soit à vous reprocher, c’est qu’on vous aura déjà tout enlevé : la santé et l’argent.
J’aimerais que ça ne fonctionne pas comme ça, mais c’est ce que l’histoire nous a montré chaque fois. Un gouvernement tyrannique en veut toujours plus et commence donc par en savoir toujours plus.
Quand il sait tout de vous, vous n’êtes plus qu’un simple outil entre ses mains.
Et quand il n’a plus besoin de vous, il est trop tard pour vous inquiéter…
Comment fonctionne la tyrannie
Lord Acton avait dit que plus on a de pouvoir, plus on risque d’être corrompu. Et que le pouvoir absolu corrompt absolument.
En somme, plus vous avez de pouvoir, plus il est facile de vous en servir pour l’accroître et le conserver.
Donner ce pouvoir total sur nos vies à nos gouvernants, c’est donc nous condamner.
On attribue faussement à Richelieu une phrase odieuse mais très juste :
« Qu’on me donne six lignes écrites de la main du plus honnête homme, j’y trouverai de quoi le faire pendre ».
Cela veut dire que lorsqu’on a le pouvoir sur l’intime de quelqu’un, on peut l’accuser de n’importe quoi.
Il suffit de changer ce que l’on a appris sur lui. Juste assez subtilement pour faire croire que c’est ce qu’il pense…
C’est précisément ce en quoi consiste Chat Control : d’abord, le gouvernement pourra savoir ce que vous pensez de lui, et quelle menace vous représentez pour lui.
C’est à partir de là que nous basculons dans l’horreur…
Une prison à ciel ouvert
Le régime chinois, qui est un totalitarisme assumé, a mis en place dans certaines provinces ce que l’on appelle en Europe le « crédit social à la chinoise ».
En somme, il s’agit de vous noter selon ce que vous pensez du régime sur les réseaux sociaux.
Si vous avez une mauvaise note : plus de crédit, plus de voyage, et même, vous ne pouvez plus changer de travail et vous arrivez en dernier pour tout ce qui est service public.
Bref, de dissident, vous devenez un paria.
Il s’agira de faire exactement la même chose en Europe, mais par une surveillance plus insidieuse.
Le gouvernement pourra vous juger sur tout, selon vos opinions, vos centres d’intérêt, vos achats – et bien sûr, ce que vous pensez du gouvernement, des services publics, de l’Etat, ou même des vaccins expérimentaux…
On établira votre profil, on vous notera, on aura même pas besoin de vous en informer.
Vos dossiers seront refusés, vous perdrez votre travail ou votre pension de retraite, vous serez traité le dernier à l’hôpital, sans même savoir pourquoi.
Juste parce qu’un fonctionnaire qui vous surveille, après que les logiciels vous ont repéré, aura décidé que vous êtes quelqu’un de suspect.
On prend facilement l’habitude de vivre courbé
Quand quelques personnes autour de vous auront été mis au ban de la société, vous commencerez à comprendre que vous n’avez pas le choix : il faut courber l’échine.
Dans la réalité totalitaire, vous cacher, faire le dos rond n’est que le comportement que l’on exige de vous. Parce qu’il permet de tout vous prendre et de ne plus rien vous donner.
On pourra alors
- mettre en place des tickets de rationnement au nom de l’écologie,
- vous interdire de manger sainement et de voyager au nom de la décarbonation,
- vous proposer des protocoles « expérimentaux » si vous n’avez pas assez d’argent pour vous soigner…
Cette société nouvelle ressemblera beaucoup à celle de 1984 de George Orwell : on accepte de manger mal et peu, on meurt tôt, on ne croit plus en rien, et surtout, surtout, on se tait.
Le Népal : si proche et si loin
Dans ce petit pays qu’est le Népal, les dirigeants corrompus ont fini par trouver que les réseaux sociaux étaient une menace. Ils ont donc décidé de les couper le 4 septembre dernier – en désespoir de cause.
Le 8 septembre, la rue s’est embrasée. La police a tiré à balles réelles. Trois jours plus tard, c’était une révolution.
La grande différence du Népal avec les pays d’Europe occidentale, c’est que la situation là-bas est plus exacerbée.
En effet, la population est beaucoup plus jeune, donc plus consommatrice des réseaux sociaux, et l’accaparation des richesses par la classe dirigeante beaucoup plus accusée.
La situation, plus explosive, a permis à l’esprit civique de s’exprimer. Chez nous, il est à l’agonie depuis longtemps.
C’est pour cela que Chat Control est extrêmement dangereux : nous n’avons pas de recours contre cette dictature déjà bien préparée dans les têtes depuis des années.
Au contraire, la population a été conditionnée depuis longtemps à accepter cette oppression – surtout les plus jeunes qui ont grandi durant la « pandémie ».
Donner tout pouvoir au gouvernement pour nous surveiller sans rien en contrepartie, c’est basculer dans un régime stalinien, il n’y a pas d’autre mot.
S’ils le font, ce ne sera pas en mon nom. Si vous aussi, vous ne tolérez pas cela, une demi-minute pour signer cette pétition suffit : cliquez ICI.
Chaque signature fait la différence et en particulier — la vôtre.
Louis Volta
