Chère lectrice, cher lecteur,
Chaque fois que je dois faire un cadeau à l’un des bambins de mes amis ou de ma famille, c’est l’occasion d’une joie rare : je me rends dans un magasin de jouets.
Alors, je sais bien qu’il en existe de toutes sortes et à tous les prix. Mais je dois dire que cela me fait souvent cet effet extraordinaire : celui de me renvoyer en enfance.
Il faut dire que l’offre est devenue plus que pléthorique, elle est pour ainsi dire titanesque. On a l’impression que l’on va se faire écraser par les énormes piles de jouets dont l’inventivité dépasse l’imagination.
Bien sûr, ce n’est pas toujours cohérent. Les dinosaures plaisent aux petits garçons autant que les engins de guerre, donc les fabricants mélangent les deux, et puis ils créent un dessin animé pour vendre le tout ! On a l’habitude de tout cela.
À noter que les robots, si fréquents dans les années 1990, le sont beaucoup moins désormais. Ils commencent à faire plus peur aux petits enfants, dirait-on. On leur préfère un peu partout la magie. De ce côté-là, il y a peut-être un peu plus de féminité qu’avant dans ces magasins !
Mais tout cela ne répond pas à la question que l’on se pose immanquablement : comment faire pour que mon cadeau soit le meilleur possible ?
La taille et le détail
Il nous suffit pour cela de revenir à nos souvenirs d’enfance : les garçons aiment avoir de gros cadeaux — ils sont tout petits dans un monde très grand et cela les fascine. Tandis que les filles ont déjà le sens du détail. Cela ne veut pas dire qu’une fille se contentera d’un cadeau minuscule et un garçon d’un gros machin en toc. Mais chacun a sa priorité.
Ensuite, il y a les goûts personnels ! Certains petits garçons ne jurent que par les dinosaures ou les camions, tandis que certaines filles préfèrent les princesses, d’autres la mode, d’autres les dînettes…
Les cadeaux éducatifs sont généralement pour les enfants les plus jeunes, et ils ne servent que parce que les parents les utilisent. Mais cela ne veut pas dire que vous ne pouvez pas rendre les jeux des enfants éducatifs ! Surtout s’ils commencent à s’intéresser aux jeux de société — cela vient à partir de 6 ans et parfois même encore plus jeune, s’ils sont précoces à la lecture.
En effet, rien de mieux pour les enfants que de pouvoir leur raconter une histoire qui a trait à leurs jouets.
En effet, quoi de mieux qu’expliquer ce qu’était le Moyen-âge et la Renaissance à l’aide de poupées et de princesses ? Quoi de mieux que de conter l’évolution animale avec les dinosaures ?
Il en restera toujours quelque chose !
Nous nous rendons compte, avec le temps, que les jeux de notre enfance recelaient beaucoup plus de connaissances que nous ne l’imaginions. Mais ils collaient aussi avec l’époque où nous avons grandi.
Et quand il s’agit du siècle dernier, il faut bien reconnaître que nous baignions dans une culture nettement plus consistante qu’actuellement… Toutefois, il ne manque pas de jeux intelligents aujourd’hui. C’est seulement que la télévision, elle, est désormais beaucoup moins instructive.
Les petits contes nous enseignaient la géographie (les musiciens de Brême, le joueur de flûte de Hamelin) ou l’histoire (la Belle et la Bête, Aladdin). Mais reconnaissons-le, bien choisies, les peluches actuelles enseignent la biodiversité, et les jeux de cartes, plus magnifiques les uns que les autres permettent aux enfants de développer leur intelligence.
Certains jeux vidéo centrés sur l’histoire enseignent certains mécanismes de fonctionnement de la société humaine, et bien des jeux de plateau continuent cet apprentissage à l’adolescence, plus complexes et riches d’interactions sociales.
Et que dire de jeux comme le Monopoly ou la Bonne Paie qui nous ont enseigné à gérer notre argent ! À se demander si les jeux ne feraient pas la moitié de l’éducation que nous avons reçue… Or ces jeux existent toujours, et ils n’ont pas tellement vieilli…
Nous avons, nous aussi, le droit de nous émerveiller.
Il y a forcément un compromis à trouver entre le cadeau le plus attendu et celui qui se révèlera le plus riche d’enseignements. En général, les enfants veulent un cadeau plus que les autres, mais ce sont les autres qui font la différence.
Et puis, dans certaines familles, les enfants croulent littéralement sous les cadeaux (j’ai une tante qui achète sa petite-fille ainsi…). Dans ce cas-là, il n’y a rien à faire : le cadeau d’importance a déjà été acheté d’avance, et son cadeau de remplacement de même, voire le remplacement du remplacement !…
Alors profitez-en pour vous faire plaisir ! Les points de vente sont vraiment susceptibles de vous émerveiller, et pas seulement les vitrines des grands magasins…
Certes, lorsque vous vous trouvez dans un department store entièrement consacré aux jeux comme il y en a dans les pays anglo-saxons (et aussi ailleurs désormais), il s’agit vraiment d’un dépaysement unique. Vous avez l’impression de vous retrouver dans un conte de Noël !
Je dis cela, parce que des sommes folles sont investies dans le décorum, et que ces magasins ressemblent plus à des parcs d’attractions qu’à de simples échoppes.
À ce titre, nos grands magasins de jouets font souvent pâle figure. Ce sont des entrepôts plus qu’autre chose, où les jouets sont entassés jusqu’au plafond. Et l’on s’étonne que les parents n’y trouvent pas leur compte !
Mais rien, à mon avis, n’égale le plaisir d’aller dans l’un de ces magasins où l’on vend encore des jouets en bois. Et si vous vous y attardez, vous verrez que vous n’êtes pas au bout de vos surprises !
En effet, vous y trouverez beaucoup de jouets récents, de très bonne facture, et parfois remarquablement intelligents. La diversification s’est également faite dans ce domaine-là.
De plus, ce luxe est également accessible en ligne, donc il n’y a pas de raison de vous priver. Après tout, même en plastique, les jouets sont chers. Autant privilégier le bois et la peluche !
À chaque âge ses jouets (et ses magasins)
Pour ma part, je privilégie les petits jouets naturels pour les jeunes enfants et les jeux de société s’ils sont un peu plus grands.
Les premiers doivent être solides, les seconds seront immanquablement détruits, même s’il faut tout de même enseigner le soin de leurs affaires aux bambins.
Des jeux plus élaborés arrivent plus tard, mais cela ne signifie pas qu’il faille noyer les enfants sous les jeux électroniques et les consoles. En général, ils demandent assez aux parents de leur en fournir. Si vous êtes parent, ils vous auront déjà demandé ce qu’ils veulent. Si vous ne l’êtes pas, vous avez plus de latitude.
Dès l’âge de dix ans les petits garçons peuvent s’intéresser aux jeux de cartes à collectionner, aux jeux de rôle et à des jeux de société déjà complexes. Que des occasions de jouer ensemble et d’apprendre. Ce n’est déjà plus un casse-tête !
La seule chose qu’il faille réellement éviter, ce sont les jouets achetés sur les sites au rabais comme Shein et Temu, qui sont réellement dangereux, car dans presque tous les cas, ils ne sont pas aux normes. Et il n’y a pas d’âge pour s’en inquiéter. Même des produits électroniques peuvent être revêtus de parois toxiques ou d’éléments saillants.
Mais souvenons-nous aussi que les enfants aiment que l’on joue avec eux ! Et rien ne vaut un jeu accompagné d’une belle histoire…
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta
