Sandra et les supermarchés « asiatiques »

Chère lectrice, cher lecteur, 

Sandra est une amie depuis l’enfance, parce qu’elle était une voisine et que nos mères sont amies. Et Sandra a une particularité assez rare : ses parents sont japonais. 

Certes, c’est une minorité dont on n’entend peu parler. Les Japonais apprécient beaucoup la France mais ont parfois du mal à y vivre. Et ceux qui y vivent depuis longtemps, comme les parents de Sandra, sont des gens très indépendants. 

Par bien des aspects, il est quasiment impossible pour eux de retourner habiter en Extrême-Orient — comme bien d’autres, ils sont devenus plus français qu’asiatiques ! Ils aiment toutefois cultiver leur différence, notamment culinaire.  

C’est ainsi que Sandra a appris de ses parents la cuisine de ses ancêtres, et elle en maîtrise les codes à la perfection (du moins, pour mon œil novice…). 

Alors qu’elle passait dans le coin, je lui proposai un « apéro dînatoire » avec des produits que j’achète d’habitude dans un supermarché asiatique. Et je fus plutôt surpris de sa réponse : 

« Louis, je t’en prie, surtout pas de produits asiatiques ! » 

Je suis resté bouche-bée, mais qu’à cela ne tienne, ce serait un apéro saucisson-fromage-beaujolais. Toutefois, j’étais un peu interloqué, et je me suis permis, tandis qu’elle et son fiancé s’installaient autour de la table basse, de lui demander pourquoi… 

Entre fascination et dégoût… 

Je fais partie de ces Français qui sont depuis l’enfance au contact des communautés asiatiques, et qui mangent assez volontiers la cuisine d’Asie orientale, d’où qu’elle vienne. 

Et en tant que tel, je suis parfois assez étonné de l’engouement récent, aussi vif que superficiel pour ces cultures, car elles sont souvent l’inverse de ce qu’elles paraissent : elles sont souvent aussi douces à fréquenter que rigides à vivre. D’ailleurs, les comédiens américains d’origine asiatique adorent tourner cela en dérision ! 

Certes, là aussi, nous Français ne prenons que l’aspect le plus adaptable de ces cultures-là. Il vous suffit de vous rendre dans un « véritable » supermarché chinois et vous vous rendrez compte qu’il y a des produits que vous seriez incapable de manger, comme de la couenne de porc ou des pattes de poulet. Et il faut le reconnaître, j’ai peu vu d’Asiatiques se jeter sur un livarot ou un munster… 

Toutefois, avec la mode des sushis, la nourriture japonaise s’est beaucoup démocratisée (du moins sa version américaine). Ce qui a changé, c’est que nous avons désormais accès à une vraie gastronomie asiatique, avec des chefs reconnus. Il est donc loin le temps où la cuisine asiatique pouvait encore être méprisée. 

Et pourtant, lorsque vous allez dans les supermarchés asiatiques, vous vous rendrez compte d’une réalité assez étonnante… Les Asiatiques vivant en France se méfient énormément de la nourriture que l’on y trouve. Et pour une simple et bonne raison… 

Quelle qualité de produits ? Aucune

La plupart des produits conditionnés que l’on trouve dans les supermarchés « exotiques » sont d’origine japonaise ou coréenne. Si vous voulez trouver des spécialités chinoises ou d’Asie du sud-est, il s’agira presque toujours de produits frais ou congelés. Ce ne sont pas les plus risqués pour la santé. 

Car ce que mon amie Sandra redoute, c’est la très faible qualité des produits conditionnés d’origine asiatique que l’on trouve dans ces supermarchés extrême-orientaux… 

En effet, les exhausteurs de goût y sont légion et les conservateurs violent bien souvent les autorisations légales européennes. Si vous regardez les étiquettes, vous ne les comptez plus ! 

Et encore s’agit-il des conservateurs et des exhausteurs de goût que les fabricants ou les importateurs ont eu la bienséance de mentionner ! 

Quel inspecteur de la douane est bilingue français-coréen pour savoir si l’étiquette d’importation correspond véritablement à ce qui est écrit sur le flacon, dans une langue notoirement difficile ? 

« Là-bas, ils mangent n’importe quoi »

Ce sont les paroles mêmes de Sandra… Entendez par-là qu’elle juge non pas les recettes (qu’elle a faites siennes) que la qualité des produits et des traitements chimiques qu’ils subissent. 

Car nous sommes face à deux situations : d’un côté une agro-industrie qui a carte blanche en Extrême-Orient, avec des procédures de contrôle qui sont quasiment absentes. 

De l’autre côté, vu que le marché français concerne un public assez passionné, les pouvoirs publics ne veulent pas le froisser… d’autant qu’un contrôle rigoureux coûterait très cher vu la diversité des produits. 

Sans compter que cela froisserait des pays auxquels nous vendons beaucoup plus que nous achetons, d’un point de vue agricole, du moins… 

Cela peut cependant poser des problèmes pour la santé, si l’on en abuse… j’avais parlé dans une précédente lettre des dangers du soja à outrance, mais vu la quantité de conservateurs et de produits chimiques dans ces produits, cela n’améliore en rien notre alimentation déjà surchargée en éléments toxiques. 

La bonne nourriture asiatique n’est pas facile à trouver

Le fait est qu’il y a certains produits asiatiques dont le prix est certes cher par rapport à leur équivalent européen : par exemple, le thé matcha est bien plus onéreux que le thé ordinaire ou la tisane, même bio. Cela reste toutefois du domaine de l’abordable (moins de 10€ pour une boîte qui peut durer un an au moins). 

Certains produits asiatiques que nous trouvons facilement, comme la sauce soja par exemple, sont beaucoup plus chers que dans les pays d’origine, parce qu’il s’agit en principe d’une qualité assez correcte pour être exportée. Mais pas toujours…  

Ce que nous ne réalisons pas, c’est la considérable différence, en particulier pour un pays comme le Japon, entre la qualité industrielle, qui est ordinairement très faible pour la nourriture, et la qualité artisanale, qui est comme ses prix, outrageusement élevée. 

Il existe d’ailleurs des épiceries japonaises qui vous vendent des produits de qualité, et qui sont destinés à une clientèle d’un certain standing : vous voyez que les prix ne sont pas les mêmes. Les saveurs non plus ! 

C’est le cas, par exemple à Paris, d’épiceries comme Nishikidōri ou iRASSHAi. Vous y trouverez des produits qui ont un avantage : ils vous poussent à cuisiner japonais. Notamment le vinaigre vieux, les sauces subtiles, l’ail noir ou le miso…

Et comme les Japonais font les choses bien, ils vous proposent aussi de la jolie vaisselle pour recevoir… 

Un peu de kimchi fait beaucoup de bien 

Je dois le reconnaître, je n’ai pas encore ni l’art ni la patience pour faire mon kimchi moi-même, ce chou pimenté coréen dont les Japonais raffolent, et qui paraît-il, sent beaucoup trop fort à préparer pour le faire chez vous ! (là aussi, d’après mes amis japonais).  

Et pourtant, j’aime beaucoup le kimchi, qui est un condiment exceptionnel et dont les vertus probiotiques en font l’un des aliments les plus sains qui soient. Contre l’avis de Sandra, persuadée que je m’empoisonne, j’en achète donc au supermarché. Avec de la mayonnaise, c’est fantastique !  

Le nattō, seule nourriture au monde à déboucher naturellement les artères, ne pourra être trouvé qu’au supermarché japonais, mais là aussi, je vous recommande plutôt de prendre la meilleure qualité. 

Malgré ses vertus santé, ce n’est pas un produit que je trouve facile à manger… mais je pourrais vous dire la même chose du foie de veau, très honnêtement ! 

Il y a toutefois deux types de nourriture d’Extrême-Orient que notre chère Sandra prohibe absolument, malgré le succès qu’ils ont au Japon et en Corée. 

Des perturbateurs endocriniens à foison

Il y a les pâtes instantanées, qui se font en versant de l’eau bouillante dedans. Quoique les Japonais en raffolent (par contraste avec une culture où la cuisine raffinée, jadis rare, exige patience et minutie), c’est un des aliments les plus chimiques qui soient ! 

Vous y retrouvez des métaux lourds — de l’aluminium pour l’essentiel — et des OGM à foison. D’ailleurs les pâtes instantanées sans OGM sont un luxe spécifié sur les boîtes : si cela n’est pas écrit, toutes les expérimentations génétiques sur les pauvres plantes ont été permises… 

Sans compter — cerise sur le gâteau ! — que vous versez pour les manger de l’eau bouillante dans du plastique qui se déforme. Qui pourra évaluer la dose phénoménale de perturbateurs endocriniens que cela vous prodigue ? 

L’autre nourriture d’Extrême-Orient à éviter absolument, ce sont les sucreries, où là aussi, les fabricants s’en donnent à cœur-joie sur les colorants ! Mais inutile de rechercher là ce qui est douteux… 

Le simple fait que ces produits puissent se conserver des années (sinon des décennies) sans pourrir devrait déjà vous mettre la puce à l’oreille : votre corps n’est pas conçu pour les ingérer. 

La calorie aussi est au rendez-vous 

Enfin, et je regrette de me montrer rabat-joie, mais la sauce soja n’est pas non plus à consommer dans des proportions exagérées, étant elle-même un perturbateur endocrinien (très riche en œstrogène), souvent sucrée ou salée à outrance (et plutôt les deux, d’ailleurs). 

Les sushis et sashimis étant cuisinés avec des poissons gras, ils sont bien trop riches en mercure, au point de pouvoir vous envoyer à l’hôpital en cas de consommation quotidienne… 

Quant à l’huile de sésame, son goût remarquable se paie par un apport calorique herculéen. À moins de vouloir faire carrière dans le sumo, il faut y aller mollo !

Rappelons-nous que la nourriture du Japon ou de Corée est non seulement particulièrement transformée sous sa forme industrielle, mais aussi, qu’elle correspond à une culture du picorage, de l’auto-discipline alimentaire — le hara-hachi-bu qui consiste à s’arrêter de se nourrir avant de que la faim cesse tout à fait — et aussi à des complexions naturellement minces. 

Elle s’est hélas, depuis quelques années, parfaitement intégrée dans la consommation habituelle de malbouffe : consommée en excès, elle peut elle aussi contribuer à l’obésité. Les foires occidentales de culture japonaise et coréenne le montrent assez… 

Et vous, vous cuisinez asiatique ? Dites-le-moi dans les commentaires ! 

Louis Volta    

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