Chère lectrice, cher lecteur,
Apparemment, nous ne buvons pas assez de café !
C’est ce que nous révèle une étude américaine publiée dans la revue européenne du cœur (European Earth Journal) en février dernier[1].
Il s’agit d’une étude assez vaste, effectuée sur plus de 40 000 personnes. Et quand on réalise une étude pareille, sa valeur est très supérieure à celle de la plupart des autres.
En effet, les études scientifiques sont généralement de deux sortes : soit elles portent sur des panels très restreints (de quelques dizaines à une centaine de cas) ; soit ce sont des « méta-études » qui compilent des études antérieures.
Les premières peuvent être facilement biaisées par la sélection des patients ; les secondes peuvent l’être tout autant par le flou qui s’instaure lorsqu’on compare des patients qui n’ont rien à voir les uns avec les autres. Surtout lorsqu’on atteint des dizaines, voire des centaines de milliers de cas.
L’étude du Dr. Lu Qi est donc, dans tous les sens du terme, extraordinaire. Elle n’a d’autre équivalent que les immenses études japonaises et chinoises sur les bénéfices du thé vert, et particulièrement de l’ECGC qu’il contient.
Il s’agit d’y voir, naturellement, une justification du mode de vie occidental… mais qui n’est pas sans pertinence, il faut le reconnaître.
16 % de risques de mourir en moins

Cette étude réalisée sur 40 725 participants exactement semble donc extrêmement fiable, et ses résultats sont renversants, cependant il y a une condition.
C’est que le café ne dispense ses effets bénéfiques que si vous le consommez le matin. Consommé l’après-midi, il ne procure aucun bienfait santé particulier, et pire encore, il peut accroître l’anxiété et vous empêcher de dormir, comme chacun le sait.
Cependant, les bénéfices du café le matin sont assez incroyables :
- Réduction du risque de mortalité de 16 %
- Réduction de 31 % des risques de décès dus aux maladies cardio-vasculaires
- Prolongement de l’espérance de vie de 2 ans !
Et cela juste parce que le café s’accorde merveilleusement avec le besoin de votre cerveau d’être réveillé le matin.
10 minutes seulement après que vous l’avez bu, la caféine rentre dans votre cerveau et neutralise l’adénosine, la molécule de la sensation de fatigue. Cela ne signifie pas pour autant que votre cerveau ni votre corps soit parfaitement opérationnels. Mais il s’agit de faire « comme si » !
Les résultats qui s’ensuivent, vous les connaissez : plus de réactivité, meilleure concentration, mémoire mieux mobilisée, meilleure attention.
Pourtant, l’amélioration de la santé que propose le café n’est pas seulement due à l’effet qu’il a sur votre cerveau le matin. Il y a des effets vraisemblablement plus profonds.
Alzheimer -60 % de risques ; cancer colo-rectal, -32 %
L’une des principales craintes qu’occasionne le vieillissement, c’est ce que l’on appelle la démence : la perte des facultés intellectuelles et finalement, la perte de la personnalité elle-même.
La démence est étroitement liée aux maladies dégénératives, telles que la maladie d’Alzheimer, celle de Parkinson, ou encore la démence vasculaire, due aux AVC.
Contre cela, une très récente étude a démontré que le café (à raison d’une demi-tasse à une tasse par jour) permettait de faire reculer significativement le risque de démence, et notamment le risques de démence vasculaire.
Tout ça parce que le café, en stimulant le cerveau, permet de lui conserver une activité importante.
Mais attention ! Il ne s’agit pas de n’importe quel café : le café moulu a des résultats bien supérieurs au café lyophilisé riche en particules chlorées, issues des solvants qui ont été utilisés pour le produire[2].

Cette étude fait suite à d’autres qui ont fermement établi les qualités du café pour empêcher le développement de la maladie d’Alzheimer, et cette excellente nouvelle, quoique méconnue, date déjà de 2017 :
1 à 2 tasses de café par jour réduit de 60 % les risques d’apparition de la maladie d’Alzheimer et de l’ensemble des démences[3].
Et cette recherche des bienfaits du café ne s’arrête pas là… Une étude datant de l’année dernière a montré que l’avantage du café en termes d’espérance de vie pourrait être relié à ses bienfaits anticancer sur le système digestif.
On savait que le café pouvait être riche en polyphénols, des particules végétales naturellement antioxydantes, et donc anticancer. Cependant le résultat est là encore édifiant[4] :
Le café réduit les risques de cancer du côlon de 32 % !
(à raison de 4 tasses par jour pour une protection optimale, mais tout de même !)
Si le café a des soutiens scientifiques, ce n’est pas pour rien…
Le café a toujours fait débat dans les milieux de la médecine, allopathique ou alternative.
D’un côté, il peut être extraordinaire au goût, et ses qualités santé sont indéniables. De l’autre, ses défauts sont patents : il accroît le stress et l’anxiété, notamment en activant excessivement les glandes surrénales.
Le café est un élément clef du cercle vicieux du surmenage, bien plus que les boissons énergétiques, souvent trop excitantes pour nous permettre de rester assis à une table et de travailler.
Il n’est pas anodin de voir par exemple que l’étude sur le café et le cancer colorectal a été financée par l’Organisation mondiale de la santé, et que celle sur l’augmentation de l’espérance de vie est une étude officielle de l’État américain.
Rappelons simplement que l’économie des Etats-Unis est étroitement liée à la consommation du café et donc au contrôle de sa production.
De même, l’OMS est largement financée par Bill Gates qui est un acteur majeur de la production agricole mondiale. Son propre père a joué un rôle essentiel pour lancer la chaîne de cafés Starbucks, et lui-même, avec sa fondation, encourage la production de café en Éthiopie comme clef du développement[5].
De quelque côté qu’on la prenne, la collaboration entre les industries agro-alimentaires et médicales est très étroite.
Ces études sur le café sont donc fiables, mais en rien innocentes. D’autant que le café en excès représente aussi un apport d’acrylamide en excès, substance qui peut s’avérer cancérigène dans des proportions trop élevées.
Le café : tout un monde à découvrir
Avec la montée du prix du café lyophilisé, il est plus que jamais temps de se mettre au café moulu.
Bien sûr, il existe des percolateurs et des machines qui moulent le café juste avant que vous le buviez. Mais les deux présentent des inconvénients. Le premier est que les percolateurs demandent beaucoup d’entretien et tombent facilement en panne au bout de quelques années. Quant aux machines qui moulent le café juste avant de le boire, cela ne sert à rien si les grains ne sont pas frais.
Comme les fruits et les légumes, le café n’est pas fait pour se garder très longtemps si vous voulez profiter de son goût frais et intense – et par-là même de ses qualités santé, notamment antioxydantes.
Le mieux, si vous habitez en ville ou que vous y passez régulièrement, est de vous fournir une fois par mois chez un torréfacteur. 250 grammes de café de première qualité vous coûteront une dizaine d’euros, là où café lyophilisé Nescafé vous coûtera peu ou prou la même chose.
La meilleure façon de consommer le café, la plus rentable et la plus écologique, reste celle de la cafetière italienne en acier inoxydable. Cela ne sert pas à grand-chose de boire du café pour ses qualités anti-Alzheimer si c’est ensuite pour se faire du café dans une cafetière en aluminium, quand on sait combien la maladie d’Alzheimer est régulièrement corrélée à un excès d’aluminium dans le sang !
A ce titre également, les capsules de café sont aussi chargées en aluminium et sont donc à éviter, d’autant que leur goût n’a rien de l’intensité d’un véritable moka, de la richesse d’un café guatémaltèque ou de la douceur d’un Mysore.
Le monde du café est aussi riche à découvrir que le monde du thé. Et maintenant que vous en connaissez les qualités, vous n’avez aucune excuse à une consommation saine et modérée.
Car il n’y a pas de bonne santé sans un peu de plaisir…
Si vous voulez me donner votre opinion sur le café et les différentes façons de le boire, je vous invite à le faire en commentaire.
Louis Volta
je rape du gingembre frais je mets dans l’eau que je porte à ebulition puis je mets le café
encore 2 mn sur le feu :c’est donc un café turc,,
et tout celà dans une cafetière en cuivre,,
mamère buvait du café et a eu la maladie d’Alzheimer ; mon compagnon était aussi amateur de café et a eu une démence à corps de Lewy ; je ne souhaite ça à personne ; j’ai subi les menances, les hurlements, les hallucinations etc.