Chère lectrice, cher lecteur,
« Ça y est, on s’en va ! »
Je n’ai pas pu empêcher ma chérie de préparer nos bagages près d’une semaine à l’avance, de ranger tout l’appartement, de faire du tri dans le courrier… jamais je ne l’ai vue préparer un voyage avec autant d’entrain !
- On va dans la maison de campagne de mes parents, mon amour, il y a déjà tout ce qu’il faut.
- Ah ouais ? me met-elle au défi. Parce qu’une fois là-bas, tu vas encore passer des heures à courir les supérettes pour racheter tout ce que tu as oublié.
- Et toi, alors ? renchéris-je, as-tu pensé au diffuseur ?
- Au quoi ?
- Eh bien, au diffuseur d’huiles essentielles… Ou tu préfères qu’une fois arrivés, on fasse toutes les supérettes du coin pour trouver des prises antimoustiques à un prix trois fois plus élevé qu’ici ?
- Oh la, me dit-elle… si c’est si important pour toi, tu n’as qu’à l’emmener toi-même, ton diffuseur !
Et c’est ce que je me suis empressé de faire, car contrairement à ma compagne, j’avais encore un souvenir cuisant de mes combats de l’année passée contre les moustiques.
Je me rappelle que mes mollets étaient tout constellés de piqûres, qui m’avaient démangé toute la journée… jusqu’au moment où j’avais décidé de prendre les choses en main.
Ça avait d’ailleurs été un peu trop loin ! J’avais fini par tellement m’asperger d’huile essentielle que ma chère et tendre m’avait envoyé dormir sur le canapé…
Mais cette année, terminées les solutions de fortune, me dis-je. Il est temps d’investir dans un joli diffuseur, quitte à me le « trimballer » dans la valise.

Pourquoi les diffuseurs, alors qu’il y a de si jolies prises ?
Je dois vous dire que l’année dernière, j’avais commencé par les prises. Les fameuses prises antimoustiques.
Quand vous regardez sur internet, et même dans les magazines qui les testent[1], les prises sont partout plébiscitées.
Ce qui est plus étonnant, c’est que l’on vous vante chaque fois combien « leurs données de toxicité sont rassurantes ». Mais sans jamais vous préciser exactement pourquoi c’est rassurant.
Au contraire, il faudrait surtout se méfier des huiles essentielles, notamment pour « les personnes allergiques et sensibles ».
Il va de soi que si vous ne tolérez pas les huiles essentielles, a fortiori celles que vous diffusez, il faut évidemment vous en passer.
Mais pour ce qui est des diffuseurs électriques, les « prises antimoustiques », permettez-moi d’être plus sceptique.
Au vu de l’odeur des produits diffusés et de l’injonction de débrancher ces prises quand on travaille ou qu’on fait du sport dans la pièce, il y a lieu de s’interroger sur leur innocuité.
Ça reste un produit chimique avant tout, qu’il ne faut pas respirer plus de 6 heures et qu’il faut disperser en aérant régulièrement la pièce…
En fait, ça s’appelle de l’insecticide. Pourquoi essaie-t-on de vous faire croire qu’il s’agit de quelque chose de tolérable, biologiquement parlant ?
Le principe est vieux et très connu : on tue les bestioles les moins résistantes, l’être humain étant censé être plus résistant qu’elles… Et si vous voulez du bon air… allez faire une promenade !
Peut-on encore croire aux « produits verts » ?
Nous vivons dans la société du « verdissement », le greenwashing.
Le principe consiste, pour les grandes marques, à faire vendre en arguant du fait que les produits en question polluent peu.
Il s’agit surtout en réalité de modifier légèrement la formule des produits chimiques que l’on vend, d’ajouter des parfums, d’envoyer le tout à une équipe marketing bien rodée, elle-même couverte par une équipe juridique solide.
Tout le monde joue ce jeu depuis assez longtemps, avec divers succès. Le fait est que notre environnement est très toxique, car nous voulons tout pour rien :
- De la nourriture pas chère et saine
- Des détergents efficaces mais pas toxiques
- Des répulsifs qui se respirent
- Des détachants qui ne polluent pas l’eau
- Du facile à cuisiner qui soit bon pour la santé…
Mais regardons le verre à moitié plein : cette société du verdissement s’enorgueillit d’avoir des standards tellement élevés en termes d’hygiène et de santé qu’ils deviennent incompatibles.
Nous tentons de faire des compromis, mais il reste compliqué d’acheter un stock de savon bio pour 100 €, même si c’est pour faire des réserves pour trois ans… Et sur les vêtements, le résultat n’est pas toujours garanti…
Je suis pourtant plus que jamais partisan de ce compromis entre hygiène et santé, mais pour moi il implique aussi de faire un compromis avec la nature.
L’extermination des moustiques – pourquoi ?
Certes, je ne veux pas de moustique chez moi, mais je comprends bien que ces bestioles doivent vivre, elles aussi. Notamment pour nourrir ces oiseaux que je prends tant de plaisir à voir voleter devant ma fenêtre, durant les vacances.
La ville de Brive, pour sa part, voit les choses autrement, surtout depuis que le moustique tigre, qui charrie des maladies graves comme le chikungunya et la dengue, a commencé à s’implanter en Corrèze.
Cette municipalité a donc mis en place une technique de stérilisation, la « TIS »[2]. Il s’agit, à l’imitation de ce qui se fait en Asie et en Amérique du Sud, d’irradier des moustiques mâles par millions afin de les rendre stériles.
Cette technique est intelligente dans la mesure où elle affaiblit l’espèce et laisse la possibilité à ses concurrentes de reprendre sa niche écologique.
Elle a néanmoins ses limites : d’une part, elle est relativement onéreuse (elle a coûté à la petite préfecture la rondelette somme de 52 000 €).
Et d’autre part, les liens étroits de la France avec les tropiques laissent augurer d’une diffusion du moustique tigre sur tout le territoire d’ici la fin de la décennie…
Pourtant, j’ai toujours refusé d’acheter un piège à moustique.
Non seulement le bruit de la mort de toutes ces bêtes m’apparaît inutilement cruel, mais la lumière bleue m’empêche de dormir et les ondes qu’émet cette machine perturbent mon sommeil.
Mais vous, vous trouvez peut-être au bourdonnement du piège à moustique une petite tonalité exotique qui vous rappelle les vacances… n’hésitez pas à me le dire dans les commentaires !
Les meilleures solutions ne sont pas les plus agréables
L’une des solutions les plus efficaces, bien entendu, c’est la moustiquaire. Mais ce n’est pas sans inconvénient…
Les moustiquaires qui environnent le lit, telles qu’on en trouve dans les pays tropicaux, ne laissent pas passer beaucoup d’air. De même que celles qui se trouvent aux fenêtres ne laissent pas passer les courants d’air, ce qui fait que la chaleur peut vite vous empêcher de dormir.
Pour ma part, j’aime bien laisser les fenêtres ouvertes et diffuser des huiles essentielles.

J’ai même réussi à concilier les exigences décoratives de ma dulcinée en nous achetant un diffuseur un peu cossu, avec un petit effet flamme qui fait juste ce qu’il faut de lumière pour nous retrouver dans une ambiance d’été…
Mais sans moustique !
Il s’agit du diffuseur officiel Sophie, de chez Air and me. Mais vous pouvez en trouver bien d’autres à votre convenance, selon vos critères d’élégance.
Non sponsorisé.

Il ne consomme que 10 watts, donc vous n’avez pas vraiment de raison de vous en inquiéter.
Quant aux huiles essentielles, la plus recommandée reste la citronnelle (et les puristes vous diront « la citronnelle de Java »). Mais n’oubliez pas non plus l’eucalyptus, la lavande fine ou le géranium rosat.
Vous pouvez les mélangez à même votre diffuseur, à raison de 5 gouttes pour la citronnelle OU l’eucalyptus + 2 gouttes de lavande fine ET 2 gouttes de géranium rosat.
Cependant, je ne suis pas encore tout à fait sûr de l’utiliser cet été – il se pourrait que ma compagne attende un heureux évènement, et vous le savez peut-être, les huiles essentielles en diffusion, ce n’est pas pour les femmes enceintes !
En attendant de savoir si une bonne surprise nous attend, je serais ravi que vous me donniez vos meilleurs « plans » anti-moustiques en commentaire !
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta