(Méfiez-vous des étiquettes) 

Chers amis,

Aujourd’hui, je vous parle du miel.

En France, nous consommons quatre fois plus de miel que nous n’en produisons[1]

J’en prends moi-même chaque jour, parce que j’aime ça et que j’en connais les bienfaits « santé » :

  • il est riche en prébiotiques qui nourrissent et soutiennent la flore intestinale[2];
  • il est truffé de flavonoïdes, ces antioxydants qui permettent la neutralisation des radicaux libres (qui augmentent le risque d’apparition de maladies cardiovasculaires, neurodégénératives ou de cancers[3]) ;
  • il a un effet antibactérien grâce à la présence d’enzymes qui produisent du peroxyde d’hydrogène.[4]

Sans oublier son goût et sa texture qui diffusent dans la bouche des saveurs délicieusement parfumées !

Plus que n’importe quel autre produit, le miel doit être choisi avec précaution.

Car… c’est le troisième produit le plus frelaté au monde.[5]

En France, 85 % du miel consommé provient de l’étranger.[6] Et les miels impurs (ou « faux miels ») ont envahi les rayons de nos supermarchés.

Le problème s’est aggravé avec l’augmentation des importations en provenance de Chine. En 2015, 2 miels sur 10 dans nos rayons étaient chinois et la proportion a sans doute augmenté depuis ! 

  • En 2013, la DGCCRF (répression des fraudes française) indiquait que plus d’1 miel sur 10 présentaient dans leur composition du sucre et de l’eau ajoutés en quantité importante.
  • Selon un rapport de 2015 mené par l’Union européenne, 4 miels sur 10 n’étaient pas purs.
  • Enfin, une étude de Que Choisir en France a révélé que sur 20 miels « premier prix » des rayons de nos supermarchés, 6 présentaient des ajouts de substances douteuses…

Dilution, fausse origine, chauffage…

Plusieurs types d’opérations abîment les miels et suppriment leurs bienfaits[7].

La technique de dilution la plus répandue, c’est « l’adultération ». Elle consiste à ajouter au miel des produits de moindre valeur comme de l’eau ou du sucre.

Le miel est alors vendu pour ce qu’il n’est pas.
Car selon l’Union européenne, la pureté d’un miel se définit comme un produit de la ruche, sans aucun ajout ou retrait de quoi que ce soit.

De ce triste constat je me suis engagé à trouver un bon miel (et je l’ai trouvé) qui soit : 

  • bon pour ma santé ;
  • bon pour l’environnement et les abeilles ;
  • équitable pour les apiculteurs.

Les faux miels : tout est dans l’étiquette !

D’abord, si vous voyez la mention mélange de miels originaires et non originaires de l’UE sur l’étiquette, fuyez ces produits.

Cela indique que des miels de différents pays ont probablement été mélangés pour copier le goût et la couleur du miel.

La deuxième mention, miel d’apiculteur, peut paraître anodine, et presque rassurante, mais elle signifie en réalité que le miel n’a pas été produit en France (sinon ce serait mentionné) mais uniquement transformé et/ou conditionné sur le territoire.

Si l’étiquette est muette, l’œil est un très bon indicateur : un miel translucide et transparent indique une adultération, à cause de la dilution du miel par l’eau ou le sucre. 

Le label « bio » ne suffit PAS

Les labels « bio » peuvent mettre en confiance, mais concernant les miels, ils n’impliquent aucune loi obligeant l’étiquetage rigoureux du miel sur son procédé de fabrication et donc sur sa provenance.[8]

Le label « AB », par exemple, garantit que les abeilles :

  • n’ont pas reçu de traitement antibiotiques ;
  • ont butiné des fleurs sauvages uniquement issues de la culture bio ;
  • et que la nourriture apportée aux ruchers est certifiée bio.[9] 

C’est le même problème avec des labels de type FR bio 01 (décerné par Écocert) et FR bio 10 (certifié par Bureau Veritas).

Leur sémantique est trompeuse : FR n’est pas une indication de provenance ! Cette inscription indique que le miel respecte les normes pour le territoire français.

« Nature et Progrès » ou « Miel de France » : c’est déjà mieux

J’ai appris à considérer les labels indépendants comme « Nature et progrès », « Miel in France » ou « IGP », qui offrent des garanties sérieuses.

Ils certifient des produits respectueux du vivant. « IGP » donne une garantie de l’origine géographique contrôlée.

Mon miel biologique local

Après plusieurs mois d’enquête, j’ai fini par trouver, je crois, le miel parfait.

Ma recherche m’a amené à sélectionner d’abord 3 miels « finalistes » provenant de différentes régions de France. L’un d’entre eux s’est finalement largement démarqué.

Il s’agit du miel de Labouiches. Il est issu de l’agriculture biologique et est produit dans l’Ariège, à Baulou, un petit village au pied des premiers sommets pyrénéens.

Je précise que je ne connaissais pas cet apiculteur avant ma recherche et que je n’ai aucun intérêt quelconque à parler de son miel.

Ce qui a fait la différence, c’est que les ruchers de cet apiculteur se trouvent loin de toute grande ville et des pollutions.

On parle souvent de la pollution de l’air, mais il est impératif d’ajouter celle des ondes, auxquelles les abeilles sont très sensibles comme l’ont montré plusieurs études. Cela impacte leur qualité de vie et celle de leur miel.[10]
Rien de tout cela à Baulou. Les ruchers sont au beau milieu de la végétation, dans un isolement absolu, loin de la « civilisation ».

Deuxième facteur : les terres sur lesquelles butinent les abeilles sont majoritairement recouvertes de végétation brute et sauvage. La nature propose ici des milliers de végétaux : ronces, fleurs sauvages, pissenlits, orties, bourdaine, sureau, noisetiers, tilleul, châtaigner, acacia, érable.

Ces végétaux sont considérés comme indésirables dans bien d’autres régions en France par les agriculteurs, alors qu’ils sont essentiels pour un miel pur de qualité, comme l’ont montré plusieurs études.[11]
Vous avez donc affaire à un miel extraordinairement « sauvage ». Cela lui donne d’ailleurs cette couleur un peu brune particulière, tirant à peine sur le jaune.

Son goût est un complexe mélange de saveurs de sous-bois et de réglisse qui restent longtemps dans la bouche, des saveurs idéales pour l’hiver.

Voici le pot que je me suis procuré. Vous pouvez le trouver en boutique Naturalia, pour 11 € environ les 500 g.

Lorsque j’ouvre son récipient en verre, la finesse, la dimension végétale, la qualité de ce miel me frappent immédiatement.

J’espère qu’il vous fera le même effet !

Portez-vous bien,

Rodolphe Bacquet

P.-S. : N’oubliez pas que tout bon miel est fragile. Conservez-le à l’abri de la lumière et de toutes sources de chaleur qui pourraient le dénaturer et lui faire perdre toutes ses propriétés.


 

[1] « Le marché du miel en France », Miel in France, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.mielinfrance.fr/miel-et-apiculture/le-miel-de-france/

[2] Melkonian (C.), « Le miel et ses multiples usages », Passeport santé, mai 2018, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=miel_nu

[3] Ibid.

[4] Mandal (M. Deb.) et Mandal (S.), « Honey: its medicinal property and antibacterial activity », Asian Pacific Journal of Tropical Biomedicine, avril 2011, vol. 1, no 2, pp. 154-160, consulté en novembre 2019, disponible sur https://dx.doi.org/10.1016%2FS2221-1691(11)60016-6

[5] « Le miel, un produit de luxe 100 % naturel ? », Innutswetrust, septembre 2018, consulté en novembre 2019, disponible sur https://innutswetrust.fr/le-miel-produit-de-luxe-100-pourcent-naturel/

[6] « Le miel en France », Miel in France, consulté le 25 juin 2019 disponible sur http://www.mielinfrance.fr/miel-et-apiculture/le-miel-de-france/

[7] Ballot (E.), « Produits de la ruche : ayez du nez ! », Bio Info no 27, septembre 2014.

[8] Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes, « Étiquetage du miel », mis à jour le 20 décembre 2018, consulté le 25 juin 2019, disponible sur https://www.economie.gouv.fr/dgccrf/Publications/Vie-pratique/Fiches-pratiques/Etiquetage-du-miel

[9] Humbert (F.), « Miel, le nectar des fleurs », Que choisir, Guide d’achat, consulté le 25 juin 2019, disponible sur https://www.quechoisir.org/guide-d-achat-miel-n4703/

[10] « Causes et conséquences de la disparition des abeilles », Picbleu, octobre 2019, consulté en novembre 2019, disponible sur https://www.picbleu.fr/page/causes-et-consequences-de-la-disparition-des-abeilles

[11] Ibid.

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