Chère lectrice, cher lecteur,
J’ai lu avec délice la récente chronique de Rodolphe Bacquet sur le retour du mouchoir en tissu[1]. Il est vrai que les générations nées après-guerre l’ont entièrement délaissé pour les mouchoirs en papier, jetables.
Pire, le mouchoir en tissu a souffert d’une injuste réputation de saleté ! Pourtant, rien ne vous oblige à vous promener avec un mouchoir sale, pas plus qu’on ne vous oblige à porter des vêtements sales…
Combien de fois ai-je dû jeter des paquets de mouchoirs en papier qui, traînant de sacs en sacs, avaient pris la poussière, et ne souscrivaient plus du tout aux qualités hygiéniques qu’on leur prête ?
Et combien de fois vous êtes-vous retrouvés à utiliser plusieurs fois le même mouchoir en papier ? Que celui qui ne l’a jamais fait me jette la première pierre…
D’autant que, comme l’a souligné Rodolphe à juste titre, le mouchoir en papier est loin d’être écologique : on rase des forêts entières juste pour fabriquer un objet dont le destin n’est rien d’autre que d’être un déchet !
Pas si hygiénique, pas écologique… à se demander pourquoi nous utilisons avec tant d’obstination cet objet sans grâce.
D’autant que lorsque vous subissez un vrai rhume, il a tôt fait d’être aussi agréable que du papier de verre pour vos narines rougies qui n’en peuvent mais…
Dans une époque qui manque tant d’élégance, celle-ci fait toute la différence.
Un objet de séduction avant tout
Jadis, le mouchoir était universel. On le retrouvait aussi bien en usage chez les travailleurs qui se salissaient du matin au soir, que chez ceux qui ne se salissaient jamais les mains.
Naturellement, les usages n’étaient pas les mêmes.
Entre l’ouvrier ou le paysan qui essuyait son couteau pour se couper un morceau de saucisson, et la demoiselle de la haute société qui le laissait tomber pour ouvrir une conversation avec un homme de son goût, c’était le grand écart social.
Mais il ne faut pas oublier qu’il s’agissait de l’objet d’hygiène basique d’une société mature et lucide : en cas de coup de chaud ou pour nettoyer quelque chose, on pouvait toujours sortir cet objet qui portait la marque d’une certaine élégance.
Il pouvait être orné de motifs particuliers – qui témoignaient d’un certain travail du tissu – voire d’initiales, qui attestaient du désir de son propriétaire de se distinguer.
La matière joue aussi un rôle essentiel ! Un travailleur manuel (ou un quidam fort enrhumé) préférera un mouchoir en tissu robuste.
Pour une dame ou un monsieur en costume de ville, la soie complète leur mise… tout en laissant la place à un usage pratique occasionnel mais potentiellement fort bienvenu.
Car c’est un fait : l’être humain transpire quelques fois ! Ou se retrouve à avoir la goutte au nez, ou encore à devoir essuyer une tache de sauce malvenue…
Il arrive même que l’on doive parfois essuyer quelque larme, que ce soit à cause d’un chagrin… ou d’une bombe lacrymogène vidée dans les transports en commun. Tout arrive.
L’accessoire intelligent
Si vous voulez un petit mouchoir que vous n’aurez aucune honte à sortir, d’une élégance un peu décalée, et en même temps, n’hésitez pas à vous tourner vers une marque comme Le Mouchoir français. (non sponsorisé)
Leurs mouchoirs 100 % coton écologique sont fabriqués en France – donc pas par des esclaves à l’autre bout de la Terre et amenés par des bateaux qui polluent autant que 50 millions de voitures[2].
Ils font un travail d’insertion sociale des personnes handicapées, et en plus, leurs produits sont entièrement recyclables. Vous avez là un produit de qualité à un prix modique : ce que devrait être tout accessoire[3].
Quant aux mouchoirs en soie, qui sont avant tout décoratifs ou consacrés au nettoyage des objets précieux, ils peuvent rajouter une touche de style à votre veste par exemple, en plus de servir en cas d’urgence.
Un peu de résilience et de savoir-vivre dans ce monde ne peuvent pas faire de mal.
Et vous, quelles sont vos recommandations en termes d’hygiène et d’élégance ? Avez-vous de ces petites habitudes un peu « désuettes » mais qui font plaisir à conserver ? Je serais ravi de vous lire en commentaire.
Portez-vous bien,
Louis Volta
je n’utilise que des mouchoirs en tissu jamais en papier
Bonjour Louis,
je suis né en 1960 et n’ai jamais réussi à adopter le mouchoir papier. Mes grands-parents agriculteurs avaient de grands mouchoirs de Cholet que je continue à trouver et à acheter sur les marchés dans l’ouest. Ils servaient effectivement à tout, pour essuyer un fruit avant de le manger dans les champs, pour emballer quelque chose que l’on veut rapporter à la maison, il servait de chapeau de soleil si l’on faisait un petit nœud à chaque coin et lorsqu’on se signalait au loin pour augmenter la visibilité de la main et dire où nous étions dans un grand champ. Je suis le seul de mon foyer à avoir ce genre de mouchoir mais également le seul à pouvoir produire un mouchoir tout au long de l’année car il y en a toujours un dans l’une de mes poches. Il n’est pas un souvenir mais une réalité.
Amicalement
Bonjour, je n’utilise que des mouchoirs en tissu….il y a quelques semaines une amie très,très enrhumée m’a fait ce commentaire » je n’en reviens pas,quand j’ai lavé mes mouchoirs après mon rhume j’en ai compté 60 !!!!!!! »