Chère lectrice, cher lecteur,
La France vit une grosse pénurie d’anti-dépresseurs. Dans le nord, les médecins prescrivent à leurs patients de traverser la frontière et de se rendre en Belgique pour s’en procurer.
L’article de France 3 qui nous en fait part reprend les statistiques officielles DREES – et nous dit que 4 MILLIONS de Français prennent quotidiennement des anti-dépresseurs…
D’autant que les pathologies traitées sont assez lourdes : bipolarité, schizophrénie, dépression… Les patients peuvent se retrouver dans des situations délicates, ainsi que leur entourage plus ou moins proche.
Il n’y a pas de pénurie heureuse
D’après l’article, qui a une valeur officieuse – il nous est communiqué après tout par une officine d’État – cette pénurie serait due à un arrêt de production dans une usine grecque.
Pourquoi pas ? C’est en effet un argument assez original en faveur du rapatriement de certaines productions industrielles stratégiques.
Et le fait de ne pas avoir de schizophrènes qui errent dans les rues avec des pensées sombres – cela correspond plutôt bien à l’idée que l’on peut se faire d’un besoin « stratégique » pour la population, non ?
Surtout quand on a vu, ces derniers jours, qu’il n’y a même pas besoin qu’un élève d’une école soit déclaré malade psychologiquement pour qu’il se mette à occire une surveillante…
Cependant, l’article pointe aussi un autre fait : l’État français négociant assez rudement le prix des médicaments – la France, grâce à la « Sécu », est le cinquième marché mondial – il arrive que les fabricants servent en premier les clients qui paient le plus… afin de faire pression à la hausse sur les prix.
Et la rétorsion ne marche pas sur des fabricants étrangers. Donc qu’attendons-nous pour être un tout petit peu plus autonomes en termes de production de médicaments ?
D’autant que pendant la pandémie, la France avait déjà subi de semblables désagréments… des masques destinés à l’Hexagone avaient été achetés en Chine, sur la piste de décollage, par des Américains qui avaient payé en cash !
Une situation sanitaire plus à risque qu’on ne le croit
Le problème, comme le souligne l’article, est que tout le monde connaît autour de soi des personnes dépressives ou qui passent par des épisodes psychiatriques.
D’ailleurs, précise-t-il encore, d’après l’assurance maladie, 1 Français sur 4 devrait connaître un moment de trouble mental dans sa vie.
Ce qui est plus préoccupant, c’est que peu de Français, finalement, peuvent se permettre de passer une frontière pour aller acheter des médicaments qui, à l’étranger, sont mal remboursés et coûtent plus cher.
Alors que ces problèmes de prescriptions entraînent des ruptures de traitement qui peuvent fausser des années de suivi… amenant des épisodes de régression ou des moments de rechute grave.
De surcroît – et nous aurions tort de le négliger – faute de psychotropes médicamenteux, il est fort possible qu’une partie de ces populations se tourne vers la drogue ou vers des fournisseurs parallèles, qui peuvent vendre des produits frelatés.

Déjà que les antidépresseurs représentent un risque de santé sur le long terme… que dire des faux produits ou des drogues qui ne sont pas dosées pour retrouver un comportement normal ?
Car c’est un fait : une partie importante de la France a besoin d’antidépresseurs… pour travailler !
Ils ne mettront jamais ce qu’il faut en place… sauf si vous l’exigez
Vous me direz peut-être que notre pays paie les politiques de confinement qui ont fait beaucoup pour briser la santé mentale d’une part considérable de nos concitoyens.
Ces décisions irréversibles, vous en avez payé physiquement les conséquences, et maintenant, vous les payez psychologiquement. C’est la double peine.
Voilà pourquoi la France ne devrait jamais dépendre des autres pays pour la santé mentale de sa population, et même pour sa santé tout court !
Mais pour cela, c’est à vous de mettre la pression sur vos représentants, et de les sermonner quand ils parlent sans arrêt du marché européen. Il y a des questions sur lesquelles la santé des Français doit primer sur le libre-échange, que diable !
N’hésitez pas à me dire ce que vous en pensez dans les commentaires, et surtout, à partager cette lettre si vous la trouvez instructive.
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta