Bonne nouvelle : vous n’avalez que 3 cartes de crédit par mois

Chère lectrice, cher lecteur,

Nous vivons dans une civilisation mortifère, la civilisation du plastique. Une civilisation qui engendre des maladies chroniques de plus en plus tôt et chez un nombre croissant de gens.

Auparavant, le cancer, le diabète, les maladies dégénératives ou auto-immunes étaient l’exception. Désormais, elles sont une épée de Damoclès suspendue au-dessus de nos têtes. Et de plus en plus tôt…

Le plastique, pratique et toxique

La quasi-totalité de ces problèmes de santé provient de notre usage industriel du pétrole et de ses dérivés solides ou liquides – les plastiques.

Les perturbateurs endocriniens qui nous causent tant de problèmes hormonaux sont presque tous des traitements de surface à base de substances plastiques, donc dérivées du pétrole, tels que les phtalates. Quand ils ne proviennent pas de plastiques usés, comme le PVC, universellement utilisé en plomberie pour être plus pratique que le cuivre et moins dangereux que le plomb.

Mais c’est là tout le problème : en plus des plastiques liquides, nous absorbons toutes sortes de plastiques solides : les microplastiques.

Selon une étude jadis commandée par le WWF, nous avalerions en moyenne 5 grammes de plastique par semaine, soit l’équivalent d’une carte de crédit[1]. Ce qui représenterait un peu plus de 250 grammes par an !

Mais ATTENTION !

Une campagne à prendre avec des pincettes…

Il faut aussi, dans ces alarmes, séparer le bon grain de l’ivraie. Toute cette campagne contre le plastique visait assez lourdement à décourager la consommation d’eau minérale, qui est pourtant encore une garantie de qualité alimentaire à ne pas négliger.

Depuis la crise sanitaire, les pouvoirs publics d’orientation mondialiste ont montré à l’égard de la population une malveillance si patente, qu’il vaut mieux prendre avec des pincettes ce qu’ils nous donnent à penser.

Quand une étude commandée par le WWF est relayée par le Huffington Post, elle n’a rien d’objectif : elle suit une orientation politique précise, et qui ne vise pas nécessairement votre bien…

Il est donc temps d’y voir clair, au milieu de cet immense problème que représentent les microplastiques (de moins de 5 mm) — un problème proprement considérable, puisqu’il fait maintenant la taille d’un continent tout entier…

Vous n’imaginez pas tout ce que vous avalez

Notre mode de vie est devenu si toxique par bien des aspects que même les journalistes et les politiques les mieux intentionnés ne peuvent se pencher que sur les scandales – et encore ! quand les médias ne trouvent pas trop sinistre de les relayer…

C’est ainsi que les microplastiques ont été mis sous le tapis… jusqu’à ce que le tapis ne cache plus rien. Quelques études se sont donc intéressées à la question.

La plus remarquable est celle de Gabriel Enrique De la Torre[2], qui date de 2019. Pour lui, les microplastiques rongent 2 des « 4 piliers de l’alimentation humaine » : la quantité et la distribution.

Une toxicité phénoménale (mais invisible)

Du point de vue de la quantité il note, avec force citations d’autres études, que les microplastiques empoisonnent jusqu’aux planctons, qui sont à la base de la chaîne alimentaire, en particulier sur les zones côtières du monde entier.

En effet, les microplastiques qui se fichent dans les planctons et les poissons, en plus d’être souvent des perturbateurs endocriniens, charrient toutes sortes d’autres produits toxiques :

  • métaux lourds ;
  • molécules pharmaceutiques ;
  • hydrocarbures « aromatiques » ;
  • polychlorobiphényle (très cancérogène) ;
  • PBDE, hautement toxiques ;
  • résidus de pilule contraceptive

Si les planctons ont du mal à se reproduire, les poissons ont faim et deviennent plus petits, et ceux qui les pêchent et qui s’en nourrissent ne peuvent que maigrir…

D’autre part, l’autre inquiétude que soulève De la Torre est effarante. Lorsqu’un poisson se retrouve avec un bout de plastique dans le ventre, des bactéries se développent sur la surface de ce morceau – les biofilms. De sorte que la chair du poisson peut devenir impropre à la consommation, soit avant la pêche, soit entre la pêche et le moment où il arrive dans votre assiette…

Nous sommes tous frappés, mais à quel point ?

D’après une étude (Catarino et al. 2017), les microplastiques contenus dans les moules seraient moins importants que ceux qui, se trouvant dans l’air, finissent dans votre assiette. Mais d’autres études sont bien plus alarmistes, notamment pour les consommateurs friands de produits issus de la mer.

Les Coréens n’ingéreraient que 212 particules par personne annuellement tandis que les consommateurs européens de fruits de mer atteindraient les 1800 microplastiques annuels. Les plus gros consommateurs de fruits de mer atteindraient les 11 000 microplastiques par an, et les Chinois, en moyenne, dépasseraient encore ce chiffre.

Les particules de moins de à 0,15 mm (donc encore visibles à l’œil nu) peuvent pénétrer le système lymphatique, même si, en principe, seulement 1 sur 300 y parvient réellement. Mais les nanoparticules de l’ordre du milliardième de mètre – les nanoplastiques – peuvent pénétrer les tissus et même les membranes cellulaires.

C’est là qu’elles se montrent hautement nocives : elles peuvent détruire des cellules par leur toxicité, causer des inflammations d’origine artificielle qui mobilisent le système immunitaire et augmentent les risques de cancer.

N’oublions pas les perturbateurs endocriniens…

Les nanoplastiques sont fortement oxydants, usant les cellules et vieillissant le corps. Sans compter le bisphénol A qui, même s’il est un revêtement, donc pas réellement « solide » entre nos mains, n’en est pas moins un nanoplastique et un perturbateur endocrinien de premier plan…

…ce qui peut induire des cancers du sein et de la prostate chez les animaux et probablement chez les humains, même si de nouvelles études doivent encore être menées pour l’avérer à 100 %.

La cancérogénité générale des microplastiques n’attend que d’être évaluée, il n’y a personne pour la contester.

Enfin, une étude plus réaliste que celle commanditée par le WWF[3] atteste que le pays dont l’ingestion de microplastiques par habitants est la plus élevée est l’Indonésie, avec 15 grammes par mois.

Cette étude estime qu’en nettoyant 90 % des débris plastiques dans l’eau, cela pourrait réduire de moitié l’ingestion de microplastiques de la population du sud-est asiatique, la plus atteinte au monde.

Four à micro-ondes, la machine infernale

Outre une consommation moindre – ou très rigoureuse – de fruits de mer et de poisson, ce sont vos méthodes de cuisine qui gagnent à être changées. Il est très important pour votre santé de jeter votre four à micro-ondes aux ordures par exemple.

Et si vous ne l’avez pas déjà fait, vous devez savoir que les conteneurs plastiques que vous mettez dans cette machine infernale relâchent jusqu’à 4,22 millions de particules microplastiques et 2,11 MILLIARDS de nanoparticules de plastiques (de l’ordre du milliardième de mètres).

Ceci ne se produit pas une fois de temps en temps… mais sur chaque centimètre carré de plastique pour chaque 3 minutes d’usage.

Le terme de machine infernale vous paraît bien léger, non ?

Mais vous devez aussi savoir que n’importe quel conteneur de plastique, qu’il soit au réfrigérateur ou non, émet lui aussi, après 6 mois, des millions de particules microplastiques et des milliards de particules nanoplastiques[4].  

Les auteurs de cette étude insistent : ils ont démontré en laboratoire qu’une concentration très élevée de résidus plastiques provenant de contenants pour micro-ondes (1 mg/ml) détruit environ 3 cellules souches du rein sur 4 (les plus costaudes donc) entre 2 et 3 jours.

Et il existe bien des gens qui utilisent le couvercle en plastique dans le micro-ondes bien après qu’il soit fondu, pendant des dizaines d’années… j’en connais personnellement.

Malgré vous, vous mangez (aussi) vos planches à découper

Un dernier outil de cuisine qui pose problème, évidemment, c’est la planche de découpe. Selon son usure et son matériau, elle peut rendre jusqu’à 60 % de son matériau pour le polypropylène, et 71 % pour le polyéthylène.

L’étude en question[5] évalue ainsi une moyenne de 50 grammes de microplastiques ingérés pour une planche à découper en plastique, de l’un ou l’autre matériau. Même si le polyéthylène ne s’est pas montré dangereux outre mesure pour les fibroblastes des souris pendant 72 heures après ingestion, les dommages sur le long terme gagnent à être prévenus par l’utilisation de planches à découper en bois. 

Le chêne reste, semble-t-il, la meilleure option, même si le frêne, l’érable, le peuplier et le frêne sont conseillés. Pour ma part, même si j’aime les noix, je ne recommanderais pas le noyer, qui est un arbre toxique lorsqu’il est vivant. Il n’est pas dit que la personne qui a préparé la planche ait forcément taillé dans la partie saine du bois.

Je vous le rappelle : le four à micro-ondes reste à éviter à tout prix. Il détruit les qualités des aliments et réclame l’usage d’ustensiles plastiques fort peu recommandables.

La consommation des fruits de mer doit être plus que jamais raisonnable et celle des poissons… relever de la plus grande prudence concernant la qualité du produit. Même si les eaux atlantiques ne sont pas les plus « riches » en plastique, elles en contiennent tout de même.

Prenez soin de vous,

Louis Volta


Sources [1] https://www.huffingtonpost.fr/life/article/nous-avalons-en-plastique-l-equivalent-du-poids-d-une-carte-de-credit-par-semaine_146814.html – « Nous avalons en plastique l’équivalent du poids d’une carte de crédit par semaine », in. The Huffington Post, 12 juin 2019

[2] De-la-Torre, « G.E. Microplastics: an emerging threat to food security and human health », in. J Food Sci Technol 57, 1601–1608 (2020)

[3] April 24, 2024, « Microplastic Human Dietary Uptake from 1990 to 2018 Grew across 109 Major Developing and Industrialized Countries but Can Be Halved by Plastic Debris Removal », Xiang Zhao, Fengqi You, Environmental Science & Technology, Vol 58/Issue 20

[4] Environmental Science & Technology, 2023, 57, 26, 9782–9792, June 21, 2023

« Assessing the Release of Microplastics and Nanoplastics from Plastic Containers and Reusable Food Pouches: Implications for Human Health », Kazi Albab Hussain et al.

[5] Environmental Science & Technology Vol 57/Issue 22 Ecotoxicology and Public Healt, May 23, 2023

« Cutting Boards: An Overlooked Source of Microplastics in Human Food? » Himani Yadav et al.

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Daniel
Daniel
il y a 12 jours

Bonjour,
Votre article a des éléments justes, mais est surtout très stressant pour des lecteurs non avertis ! Les plastiques bien utilisés et surtout bien recyclés sont TRES utiles et sans danger , il faut surtout éduquer les personnes a bien recycler et à penser à enlever les plastiques qui entourent un sandwich par exemple ! Une plante peut être aussi toxique ! ARRETEZ de lutter contre le pétrole et l’industrie pétrolière et ne tombez pas dans l’ ECOLOGISME désastreux actuellement si répandu par des politiciens gauchistes véreux . Le pétrole est le fruit de la nature et de la dégradation naturelle de tout le vivant depuis des millions d’années ! Voyez plutôt ce qui est positif dans la nature et vous ferez en sorte que les humains se portent mieux .

Lili
Lili
il y a 13 jours

Bonjour,
Nous consommons 5g de plastique par semaine ? Et l’Indonesie est le plus grand consommateur avec 15g par mois ? Ça me semble illogique.
Et vous parlez du micro-ondes en affirmant qu’en chauffant dans des contenants c’est très nocif ce qui est vrai mais chauffer dans des boîtes en verre ou des assiettes en porcelaine est une bonne alternative et vous ne le mentionnez pas vous bannissez tout simplement l’appareil.
Le plastique nous entoure. Quand nous achetons du poisson congelé ce sont dans des sacs, la viande pareille dans les grandes surfaces , même si je l’achète en boucherie les papier dans lesquels ils sont emballés ont un revêtement plastique. J’ai beau des boîtes en acier inoxydable pour conserver celles en verre pour chauffer, de gourdes en inox ou encore des planches en bois . Nous ne pouvons pas y échapper comme vous le dites il est présent au tout début de la chaîne alimentaire mais il n’y a pas seulement les contenants ou le micro ondes dont il faudrait se séparer… la peau est le plus grand organe du corps humain et nous colles en contact quasi permanent avec du plastique…

DOYEN
DOYEN
il y a 14 jours

Merci à vous et bravo pour vos articles. Nous en apprenons tous les jours qu’ils nous empoisonnent tous. Mais voilà comment changer cette façon de ne plus s’empoisonner car lors des opérations chirurgicales nous avons plein de plastique, et tte toutes les choses que l’on ne se rend même pas compte qu’il y en a ? Dans ma famille l’on fait certains choses pour en consommer moins et aussi éviter d’en rejeter le moins possible dans la nature. Nous essayons de faire au mieux. Nous n’utilisons plus le micro ondes depuis au moins 10 ans. Voilà notre petite contribution pour notre santé et aussi pour la nature qui nous est tellement chère. Mais il y a des choses que nous ne pouvons changer à nous seuls malheureusement car tous ces gouvernements politiques et du monde entier font semblants et ne font rien pour que ça change, ils laissent faire l’Economie, nous empoisonner…..
Merci à vous pour ces enquêtes fortes l’instructives et bonnes pour notre santé et notre univers. À bientôt pour d’autres nouvelles ……

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