Chère lectrice, cher lecteur,
Je reviens d’un week-end au Portugal où j’ai logé chez un ami… et ô scandale, il n’y avait pas la climatisation !
Contre toute attente, j’ai survécu…
Mais un autre ami avec qui je partageais ma chambre était pour sa part scandalisé : « Comment est-ce possible, au XXIéme siècle ! »
Je dois vous le dire, je me suis un peu moqué de lui, ne m’en voulez pas. Mais je ne pensais pas qu’un battement d’ailes à Porto provoquerait un cyclone à Paris !
Car à mon retour, que vois-je ? On ne parle que de climatisation ! Ce qui n’était même pas un sujet de société est devenu un sujet politique !
Cette ministre repousse toutes les limites
La ministre de la Transition écologique – Mme Pannier-Runacher donc, a récemment défrayé la chronique en critiquant la climatisation[1].
Selon cette sommité de l’intelligence humaine, refroidir à un endroit équivaut à réchauffer à un autre…
Sauf que si c’était le cas, personne n’aurait besoin de cuisinière, l’arrière de votre réfrigérateur suffirait pour chauffer vos aliments !
Pardonnez-moi, mais je reste parfois pantois devant tant d’assurance à nous raconter n’importe quoi.
Toujours est-il que notre ministre nous a soutenu mordicus qu’il fallait arrêter avec la climatisation, parce que « ça réchauffe la planète ».
Nous risquons d’avoir un léger désaccord.
Et nos aînés, vous en faites quoi ?
Certaines mauvaises langues ont argué que les ministères, eux, devaient être fort bien climatisés. On ne le leur fait pas dire…
Pour ma part – et comprenez bien que cela m’embête de tomber d’accord avec le gouvernement – je préfère le ventilateur.
Par frugalité déjà. Et parce que le climatiseur arrive à vous donner des rhumes en été, quand il ne vous crache pas des microbes à tout bout de champ.
Cependant, je comprends bien que les climatiseurs sont nécessaires pour bien des gens, notamment pour nos aînés, et surtout ceux qui ont des difficultés à se déplacer.
Il leur faut un environnement frais, stable, agréable – et ils le méritent.
Exactement comme le méritent les enfants qui se retrouvent aujourd’hui à suivre des cours dans des bâtiments modernes aux parois fines comme du papier à cigarette, où il fait plus de 40°C dès les premiers jours de l’été…
La frugalité pour nous, le faste pour eux
Quelques fois, j’ai du mal à comprendre : pourquoi ces déclarations ? Pourquoi ceux qui gaspillent l’argent public par pelletées sont-ils les premiers à nous donner des leçons de frugalité ?
Comprenez bien : j’essaie de ne pas me laisser emporter par la fureur. Parce que c’est devenu habituel, ce « deux poids, deux mesures ».
« Le peuple doit faire des efforts, mais nous – les sachants, les aisés, les dominants, les dirigeants – nous en sommes naturellement exemptés. »
Durant la pandémie, c’était monnaie courante, et l’on ne compte plus les soirées où les grands de ce monde se rencontraient librement, tandis que le petit personnel était masqué.
Visiblement, l’exemplarité de ceux qui nous dirigent n’est plus une règle – ce qui donne chaque fois l’impression qu’ils se moquent de nous. Ça ne va pas sans écorner le sérieux que l’on prête à la cause écologique…
Exactement comme ces stars d’Hollywood qui se rendent aux sommets de l’écologie mondiale en jet privé…
Et vous, comment gardez-vous le frais ?
Comme je vous l’ai dit, j’aime le ventilateur et son doux ronron. En plus, le mien recycle l’air ambiant. Je dois vous le confesser : j’entretiens une relation affectueuse avec lui. Depuis 10 ans, il ne m’a pas lâché.

Mes parents, quant à eux, préfèrent rester à la cave où ils ont installé de quoi s’occuper durant les journées de canicule. La climatisation, ce n’est pas pour eux non plus.
Et vous, quelle est votre méthode de rafraîchissement ? Quel climatiseur vous préférez ? N’hésitez pas à m’en faire part dans vos commentaires !
Au plaisir de vous lire,
Louis Volta