Chère lectrice, cher lecteur,
Ça y est ! Je déménage. Il était temps, et madame Volta m’a depuis assez longtemps mis la pression pour ça. J’ai donc dû céder, que voulez-vous.
Comme j’étais malheureusement très pris ces derniers temps, j’ai délégué cette tâche à ma compagne, lui donnant toute la latitude nécessaire. Ma confiance en elle étant (presque) sans limite.
Hélas, rien n’est jamais parfait… Et l’appartement qu’elle avait trouvé, malgré toutes les commodités et même – c’était mon rêve – une petite terrasse, avait un petit défaut qui risquait d’en devenir un très gros.
En effet, il y avait une odeur de plastique assez prégnante, surtout dans l’une des pièces où l’on avait installé un parquet en PVC… Néanmoins, nous avions trouvé la perle rare, me semblait-il, et à un prix plutôt exceptionnel.
Nous nous disions seulement qu’un peu de nettoyage suffirait à faire partir l’odeur…
Grossière erreur !
Ce n’était pas seulement d’odeur qu’il s’agissait, mais d’une pollution très toxique, et de celles qui ne s’en vont pas commodément…
Vous n’imaginez pas tout ce que la poussière recèle
Vous le savez, depuis la politique sur les zones à faibles émissions (ZFE), la pollution environnementale est un sujet politique. Pourtant, la pollution en intérieur est beaucoup plus grave, quand elle n’est pas mortelle.
En effet, cela fait depuis au moins un quart de siècle qu’on la soupçonne d’entrainer des leucémies, notamment chez l’enfant[1].
C’est un fait : nous vivons et donc nous respirons beaucoup plus en intérieur, que ce soit au travail ou chez nous – et plus encore avec le télétravail.
Étonnamment, le gouvernement français est en pointe sur ces sujets – multipliant les études et les mises en garde – alors qu’il est loin d’être aussi respectueux de la vie de ses contribuables sur bien d’autre sujets.
Je pense par exemple à cette nouvelle expérimentation de masse que nous subissons avec les canards français, auxquels on a injecté des vaccins ARNm auto-répliquants – ce qui consiste à faire de vous un cobaye malgré vous[2].
Alors pourquoi tant d’informations de la part du gouvernement sur la question de la pollution en intérieur ? Parce que ça fait travailler le bâtiment, pardi ! Et quand le bâtiment va, tout va…
Le gouvernement vous alerte ainsi sur les nombreuses pollutions intérieures dues à l’activité humaine. Au menu ? Tabagisme, produits de bricolage, humidité, chauffages à combustion, poils d’animaux, produits d’entretien, bougies parfumées…[3]
En fait, dans la plupart de ces cas-là (même pour la fumée du tabac, qui a tendance à s’incruster…), un bon ménage régulier, une aération fréquente, un lessivage annuel des murs peuvent suffire à éliminer l’essentiel de cette pollution.
À ce titre, je vous recommande d’utiliser des solvants naturels et, autant que possible, du vinaigre, afin que vos poumons ne souffrent pas et de la pollution et de son nettoyage…
Le formaldéhyde, c’est lui le coupable
Cependant, ce nettoyage, aussi méticuleux soit-il, ne suffira pas pour enlever la première cause de maladies graves de votre intérieur. Car cette cause, ce sont les éléments qui constituent votre intérieur lui-même.
Je veux ici parler des colles de vos meubles et de vos revêtements de sol, des enduits et des peintures, ainsi que des poussières qu’ils dégagent.
Cette pollution n’est certes pas aussi visible que la fumée de cigarette ou aussi odorante que celle de votre poêle à fioul. Elle n’en est que plus dangereuse…
En 2024 fut publiée une étude italienne menée sur 15 ans, qui a cherché à établir le rapport entre les leucémies et la pollution intérieure[4]. Elle a d’abord écarté la cancérogénicité du simple fait de respirer des particules.
En revanche, la cancérogénicité de long terme du formaldéhyde a, pour sa part, été nettement détectée, même si l’étude ne prétend pas tenir lieu de preuve formelle.
Comprenez : il est pour ainsi dire sûr que le formaldéhyde cause des cancers et en particulier des leucémies sur le long terme, mais cet empoisonnement se fait si lentement, si insidieusement, qu’il faudrait des procès aussi considérables que ceux du tabac ou de l’amiante pour que ce soit établi pour de bon, par A + B.
Les enjeux sanitaires n’étant pas exactement les mêmes – l’amiante et le tabac ayant causé des ravages considérables sur les populations exposées, et pire encore quand ils étaient associés – il vous revient à vous seul de faire attention…
Ce qui exige une attention de tous les instants, car le formaldéhyde est dans toutes les colles, que ce soit celles de vos revêtements de sol, de murs, ou de vos meubles…
Le plomb est toujours là (et ce n’est même pas le pire)
On retrouve dans la plupart des logements un grand nombre de polluants assez toxiques : des phtalates et du bisphénol A, qui sont des perturbateurs endocriniens, mais aussi des métaux lourds qui s’accumulent dans l’organisme, comme le cadmium ou le plomb[5].
Et pire : plus on habite à la campagne, plus la pollution agricole de l’air s’invite dans la maison…
D’autre part, même si les peintures sont bien moins chargées de plomb que par le passé, il est important que les enfants ne touchent jamais à une peinture qui s’écaille et qu’ils aient une alimentation riche en fer, qui les expose moins à l’absorption de ces pollutions.
Il y a bien quelques études du gouvernement sur le sujet des parquets[6], mais elles servent essentiellement à montrer que les normes sont parfaitement saines, surtout en ce qui concerne les matériaux que le gouvernement recommande…
Car bien que ces études aient été faites très sérieusement, prendre la meilleure qualité et le meilleur respect des normes sur le marché pour comparer la toxicité des diverses solutions de revêtement de sol (PVC, caoutchouc, linoleum) ne rend pas exactement justice aux risques que prennent les Français sur le long terme.
Alors, bien sûr, je ne peux que vous recommander de prendre la meilleure qualité pour espérer la meilleure garantie de santé ! Mais aviez-vous besoin de moi pour savoir que la qualité se paie ?
En attendant, ma compagne et moi avons arraché le linoléum bas de gamme de la pièce en question, nous l’avons repeinte et nous économisons pour mettre un revêtement au sol qui corresponde parfaitement aux critères sanitaires modernes…
J’attendrai toutefois d’être propriétaire de mon logement pour faire clouer du parquet en bois !
Et vous, quelle solution avez-vous trouvé pour assainir votre maison sans vous ruiner ? J’ai hâte de le savoir.
Au plaisir de vous lire !
Louis Volta
