Sommes-nous immortels, selon la physique quantique ?

Chère amie, cher ami,

J’avais le projet de rédiger une lettre sur les conseils pour mieux supporter l’été et surtout pour « moins vieillir en été ». Mais j’ai été rattrapé par une actualité malheureuse qui m’a donné envie de partager avec vous une publication à propos de notre possible immortalité quantique.

Je viens de perdre brutalement et soudainement une très chère et très proche amie, et même plus que cela car nous travaillions parfois en binôme. Elle s’appelait Christina, elle était psychanalyste et psychothérapeute. Mais ses talents ne s’arrêtaient pas là : elle utilisait ses indubitables dons de médiumnité afin de mieux aider celles et ceux qui lui demandaient de l’aide. Récemment, je lui avais consacré une lettre[1]. Elle a été emportée en quelques semaines par l’évolution brutale et inhabituelle d’une longue et douloureuse maladie.

Ses dernière « recommandations de vie[2] » ont étrangement rejoint la découverte d’un texte traitant de l’immortalité au point de vue de la physique quantique : « Ne me pleurez pas, je reste votre amie, gardez-moi toujours dans votre cœur ».

Comment la physique quantique nous interpelle ?

La physique quantique est une théorie née au XXème siècle. Elle fut initiée par un physicien français, Louis de Broglie[3].  Elle décrit le comportement des objets physiques au niveau nanoscopique[4]. Elle concerne le comportement des particules élémentaires : les atomes, les électrons et les photons.

Je ne vais pas résumer ici les bases de cette « mécanique ondulatoire[5] », j’aimerais simplement expliquer la raison de mes réflexions à la suite de cet événement, ainsi que le bonheur que j’ai ressenti à la lecture de ce texte publié sur le site « Entreprendre[6] », que je vous invite à lire. Il est difficile mais je vous en propose quelques extraits.

On pourrait le résumer par la célèbre formule shakespearienne : « Être ou ne pas être », en réalisant que la matière et l’énergie s’attirent et se repoussent en même temps, sans que l’on puisse savoir à quel moment le phénomène se produit[7].

Comment notre vraie vie « ondulaire » faite d’ondes et d’énergies cérébrales, peut-elle perdurer après la mort ?

« Il n’y avait pas de raison pour que les ondes ne puissent pas aussi répondre à cette loi fondamentale de la physique, puisque toute matière est onde et que toute onde est matière, comme l’ont démontré Niels Bohr et ses confrères du début du siècle dernier. Albert Einstein mit 20 ans à l’admettre, mais vous pouvez lui faire confiance, c’est exact, même si cela est difficilement compréhensible pour le commun des mortels. Je peux vous le démontrer facilement et de façon très compréhensible avec la lumière. Tout le monde sait que la lumière est une onde, l’onde lumineuse, avec toutes les fréquences des couleurs de l’arc en ciel par exemple. Mais aussi, quand on la capte, elle devient une particule matérielle, le photon. Il en est de même pour toute la matière par réciprocité ».

Ainsi, nous sommes en permanence dans des états différents (ondes ou corpuscules) sans que l’on puisse les prévoir ou les anticiper[8].

L’un des auteurs de ce texte qui se définit comme agnostique explique qu’il ne croit pas en Dieu, mais que mathématiquement « Il sait qu’il est. C’est totalement différent. Point de démonstration nécessaire à son existence, il « est », c’est tout. En mathématique, nous avons un symbole pour le représenter : un 8 horizontal. Comme disait Blaise Pascal, « Dieu, l’univers et les hommes ne font qu’un, car il ne peut y avoir qu’un seul et unique infiniment grand » ! Cela n’a pas changé avec le temps et les découvertes de la physique. Il faut l’admettre sans trop se poser de question, car, comme disait Arthur Schopenhauer : « en matière de métaphysique, la seule chose qui vous reste à l’esprit, c’est le mal de tête ! ».

« L’univers est-il seul et unique, où n’est-il qu’une partie fonctionnelle d’un ensemble encore plus grand, comme le système sanguin l’est au corps humain ? »

« Le caractère généralement admis d’unicité absolue du cosmos interdit de parler d’autres univers. Pourtant, aujourd’hui, de nombreux physiciens théoriciens commencent à envisager des univers multiples représentant un panel d’univers possibles ».

On peut rejoindre ainsi la théorie des « univers parallèles »[9].

Alors pourquoi ne pas considérer, comme le suggèrent les auteurs de ce texte, que si l’immortalité biologique est un leurre, quels que soient les espoirs que nous avons dans le prolongement de la vie, l’immortalité « immatérielle » demeure une réalité ?

Selon Philippe Guillemant[10] (et bien d’autres physiciens), la théorie du temps explique le mécanisme des synchronicités, ces coïncidences mystérieuses que nous attribuons souvent au hasard, faute d’en comprendre les causes. Elle nous fait également découvrir la magie de la vie, le cycle de l’Amour et le pouvoir extraordinaire du don de soi et du détachement. Elle nous ouvre à une nouvelle vision du monde qui nous dévoile le processus subtil de cocréation de l’univers, en parfaite harmonie avec les résultats les plus récents de la physique moderne. Ses théories s’intéressent à la délicate question de notre libre-arbitre dans un monde où notre futur serait déjà réalisé, mais perpétuellement en train de se modifier, sous l’influence de nos intentions et de nos observations[11].

Ces fameuses synchronicités[12] selon Carl Gustave Jung[13], je les ai personnellement observées à plusieurs reprises.

Quand Thérèse[14], ma seconde épouse, est partie, la bougie ordinaire que nous avions allumée en fin de soirée ne s’était pas complètement consumée au petit matin. Dans les jours qui suivirent, son parfum envahit toutes les pièces de sa grande maison.

Le soir où j’ai appris le départ de Christina de notre monde biologique, un oiseau s’est mis à faire un chant mélodieux sur ma terrasse. Au début je n’y ai pas prêté attention. Ce n’est que le lendemain, quand je n’ai plus rien entendu, que j’ai compris.

Christina avait une petite chatte dont le nom est Léonie. Quelques jours après son départ, je me suis trouvé, sur la plage, à côté d’une famille avec deux enfants. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’entendis appeler l’une d’elles : Léonie ?

Notre éternité quantique ne serait pas compatible, ni avec les perceptions médiumniques de personnes décédées, ni avec les récits de réincarnations ?

Bien au contraire : si des univers parallèles co-existent, pourquoi ne se rencontreraient-ils pas ? Pourquoi n’interféreraient-ils pas les uns sur les autres, ne s’entrelaceraient-ils pas comme les doigts de nos mains ?

J’ai eu l’occasion de suivre une session d’hypnose collective initiée par l’anesthésiste toulousain Jean-Jacaues Charbonnier, qui a dirigé plusieurs thèses de doctorat en médecine sur les Expériences de Mort Imminente (ou EMI), notamment celle du docteur François Lallier, médecin généraliste et chef de clinique universitaire dont la thèse fut récompensée.

Ces deux médecins étudient les expériences de mort imminente ou les cas et expériences de mort provisoire. Jean-Jacques Charbonnier défend l’idée de l’existence d’une perception indépendante du cerveau qui permettrait de se connecter avec l’au-delà, une « Conscience Intuitive Extra-Neuronale ». Cette conscience « extra-corporelle » se manifesterait, selon lui, dès que le corps est dans un état proche de la mort, comme c’est le cas lors des processus de réanimation, et elle pourrait être stimulée par des procédés hypnotiques.

Quant aux études et « preuves » de réincarnation, elles renvoient à un livre phare du psychiatre et professeur à l’Université de Virginie, Ian Stevenson : « 20 cas suggérant l’existence du phénomène de réincarnation »[15]. Le livre étudie des milliers de témoignages recueillis en Inde, au Brésil, au Liban ou en Alaska. Il rassemble ainsi les récits de vingt enfants dont les éléments ont pu être vérifiés et validés par des recherches scrupuleuses. Les marques de naissance, mais aussi les habitudes et les phobies des enfants trouvent alors un éclairage surprenant.

Stevenson a étudié 210 cas d’enfants[16] qui prétendaient se rappeler leur vie antérieure et qui ont une marque à la naissance (marque sur la peau, membre atrophié) qu’ils disent correspondre à une blessure (généralement mortelle) de leur vie précédente. Les recherches effectuées par Stevenson confirment que la correspondance entre les personnes décédées et les marques de naissance des enfants est exacte (43 cas sur 49 dans lesquels un rapport médical post-mortem a été obtenu).

J’ajoute bien volontiers, et c’est la raison de ces réflexions, que pour moi l’immortalité et la réincarnation ne s’opposent pas, du moins en termes de concepts… Car on peut bien imaginer qu’une existence dans des mondes immatériels ou des univers parallèles puisse interférer avec une existence humaine et se matérialiser ainsi dans une « renaissance ».

Je précise que c’est une hypothèse très personnelle.

Mais laissez-moi « encore un moment »

C’est le titre du dernier livre[17] d’Edgar Morin[18], que je vous recommande de lire en ce début d’été. Edgar Morin, sociologue et philosophe, est né en 1921. Il a donc, à ce jour, 102 ans !

Dans ce recueil de textes, l’auteur aborde des réflexions très diverses : son étonnement sur sa longévité et ses possibles raisons, la mission de l’intellectuel, quelques rappels de faits à propos de la seconde guerre mondiale, la démocratie, la ruine de la pensée socialiste, la médecine et les médecins, la dégradation de notre alimentation, la vie, la liberté…

Je ne présente ici aucune preuve de quoique ce soit, juste une réflexion collective et personnelle pour « s’éveiller » vers d’autres chemins et d’autres horizons.

Bien entendu, vos commentaires à cette lettre seront précieux et j’espère bien qu’ils prolongeront mon propos.

Je terminerai par la fin du petit hommage que j’ai rendu à Christina et que reflètent les propos ci-après : « Christina, tu étais… tu es si proche que je n’arrive pas à réaliser que, contre toute attente, tu allais t’éloigner ».

Qu’est-ce qu’une vie réussie ? me demandait-on récemment. C’est une vie sans remords ni reproches. C’était ça, ton magnifique parcours de vie.

Tu restes dans mon cœur jusqu’à mon dernier souffle au même titre que mes parents et ma fille. Tu restes une immense lumière de bon sens et d’amour comme tous ces oiseaux et Léonie[19] qui t’accompagnent.

Et comme un clin d’œil, un signe, ou encore une synchronicité…[20] je trouve, à la sortie du parking, placardée dans le couloir, cette citation de Saint Augustin : « Elle n’est plus là où elle était mais elle est maintenant là où je suis ».

Merci de vos précieux commentaires.

Surveillez bien votre boîte mail

Docteur Dominique Rueff

[1] https://lettre-docteur-rueff.fr/la-sante-mieux-se-connaitre-et-cultiver-son-jardin-intime/

[2] Qu’elle nous a transmises au cours de la cérémonie avant son incinération

[3] Louis Victor de Broglie, prince, puis duc de Broglie (prononcé de Breuil ], né le 15 août 1892 à Dieppe et mort le 19 mars 1987 à Louveciennes, est un mathématicien et physicien français. À seulement 37 ans, il devint lauréat du prix Nobel de physique de 1929 « pour sa découverte de la nature ondulatoire des électrons », qui a révolutionné la physique en généralisant à toute la matière la dualité onde-corpuscule proposée par Einstein pour la lumière

[4] C’est-à-dire à l’échelle du nanomètre soit 1 milliardième de mètre

[5] Terme presque synonyme de mécanique quantique : en référence à l’orbitale des électrons

[6] https://www.entreprendre.fr/limmortalite-demontree-par-la-physique-quantique/

[7] comme le confirme l’expérience du chat de Shrödinger. https://www.cscience.ca/2022/02/03/analyse-le-chat-de-schrodinger-est-il-vivant-ou-mort/

[8] C’est ce que révèle l’expérience du chat de Schrodinger ;

[9] https://www.europe1.fr/sciences/la-derniere-theorie-dhawking-pour-prouver-lexistence-dunivers-paralleles-est-elle-vraiment-revolutionnaire-3604919

[10] Dont je vous conseille la lecture d’au moins un de ses ouvrages, comme « La route du temps » (collection Mutation)

[11] C’est l’une des lois de la physique quantique : l’observateur modifie le comportement de l’observé ;

[12] https://www.lalanguefrancaise.com/dictionnaire/definition/synchronicite

[13] https://www.cgjung.net/qui.htm

[14] https://lettre-docteur-rueff.fr/therese/

[15] Que vous trouverez facilement en livre de poche, collection « J’ai lu »

[16] Birthmarks and Birth Defects Corresponding to Wounds on Deceased Persons by Dr. Ian Stevenson. (Journal of Scientific Exploration 7:403-410, 1993.) (source wikipedia)

[17] Fin mai 2023, éditions Denoël

[18] http://evene.lefigaro.fr/celebre/biographie/edgar-morin-1511.php

[19] Sa chatte

[20] Référence aux travaux et publications de Carl Gustave Jung (voir ci-dessus)

Une réponse

  1. C’est un thème qui est parallèle tout au long de ma vie. C’est difficile à expliquer ici : je devrais donner des exemples, raconter des histoires complexes.
    J’ai récemment écrit au professeur Brian D. Josephson au sujet de l’un de mes nombreux rêves « anticipés ».
    Le discours est ouvert ; Je crois, en tant qu’ethnoanthropologue, que les « preuves » les plus fiables pourraient provenir de l’étude des électroencéphalogrammes des chamans qui « utilisent » intentionnellement ces facultés.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

RECEVEZ GRATUITEMENT LA NEWSLETTER LE BON CHOIX SANTÉ

En cliquant ci-dessus, je m’inscris à la lettre d’informations le bon choix santé

Votre adresse email restera strictement confidentielle et ne sera jamais échangée. Vous pouvez vous désinscrire à tout moment. Consultez notre politique de confidentialité